Extension de l’obligation de pass sanitaire à toutes les localités : l’obsession du gouvernement pour la vaccination

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Ce n’est pas encore la fin. Le gouvernement tient toujours à la présentation de pass sanitaire à l’entrée des bâtiments administratifs. Il a encore saisi la Cour constitutionnelle sur un nouveau projet d’ordonnance sur l’obligation de présentation de preuve de vaccination. Contrairement à son avis formulé il y a quelques semaines et dans lequel elle a émis des réserves, la Cour constitutionnelle donc son accord pour l’application de la nouvelle ordonnance.

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Contrairement à ce que l’on pouvait penser, le gouvernement n’a pas mis de l’eau dans son vin pour satisfaire Aboudou Assouma et ses collègues, et avoir leur accord. La mesure d’interdiction des bâtiments administratifs à ceux qui ne disposent pas de preuve de vaccination a été plutôt étendue à toutes les localités du territoire. « La nouvelle mouture de ce projet d’ordonnance, lit-on sur le portail officiel de la République togolaise, intègre en effet les observations effectuées par la plus haute juridiction en matière constitutionnelle. Au lieu des deux préfectures (Golfe et Agoè-Nyivé) précédemment retenues, la mesure s’étend désormais à toute l’étendue du territoire national. Le nouveau projet conditionne l’accès à tous les bâtiments administratifs à la présentation d’une des preuves suivantes : une preuve de vaccination anti-covid-19, un test PCR négatif de moins de 72h, ou une dispense de la vaccination délivrée par un médecin légalement reconnu ».

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Dès que cette ordonnance sera adoptée – et tout porte à croire que le gouvernement va y aller avec empressement – tous les Togolais, du nord au sud, seront dans l’obligation de présenter un test PCR positif de moins de 72 heures ou passer par la case vaccination avant de pouvoir bénéficier des services délivrés par l’administration. Inutile de penser à la dispense de la vaccination dont l’obtention relèvera, sans aucun doute, d’un miracle. Au final, tous seront obligés de se faire vacciner pour avoir accès à l’administration. D’autant plus que l’Etat d’urgence sanitaire a été prorogé jusqu’à la mi-septembre 2022.

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La vaccination ou la vaccination. C’est finalement la logique dans laquelle s’est inscrit le gouvernement. En effet, en réajustant l’ordonnance pour avoir l’onction de la Cour constitutionnelle, l’équipe de Victoire Tomégah-Dogbé vise simplement à obliger les populations à se faire piquer. Cette intention, nous ne l’inventons pas. « Ce nouveau quitus de l’institution judiciaire permettra désormais à l’exécutif d’accélérer la mise en œuvre de cette mesure, qui a permis de booster la vaccination sur le territoire, et ralentir considérablement la propagation de la contamination », lit-on sur le portail officiel de la République togolaise. Cette déclaration prouve à suffisance que l’objectif poursuivi par le gouvernement est de vacciner le maximum de personnes. Et vu la réticence des Togolais, seule la contrainte semble pouvoir faire l’affaire. L’expérience a été concluante à Lomé et il faut l’étendre aux autres localités du pays.

Dans les prochaines heures, il faut s’attendre à la mise en œuvre de la mesure en dehors de la capitale. Et connaissant le zèle des forces de l’ordre, on peut malheureusement s’attendre à des dérapages. On ne serait pas surpris de voir les forces de l’ordre rentrer dans les marchés des villes pour exiger des commerçants d’aller se faire vacciner. Chose qui n’a pourtant pas été faite dans la capitale.

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Ce qui indispose dans cette affaire de vaccination, ce sont les moyens utilisés par le gouvernement pour avoir l’adhésion, de force, des populations. Elles sont d’abord privées des services auxquels elles ont doit auprès de l’administration. Ensuite, elles sont l’objet d’une politique de terreur prônée par la première femme, cheffe du gouvernement au Togo. Cet acharnement se poursuit malgré les polémiques qui se poursuivent, elles-aussi, autour des vaccins. Contraire et dont des pays sont à plus de trois doses, le gouvernement ne peut pas s’obstiner à vacciner les populations

En plus, ce n’est pas sur la cour constitutionnelle actuelle et son président « danseur » qu’il faut compter

Avec Liberté

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Source : Togoweb.net