Dans une note en date du 14 janvier 2020 adressée à son collègue du ministère de la Sécurité publique, le ministre des Affaires étrangères de la République du Togo annonce la fin de l’accord d’exemption de visa avec la République centrafricaine au motif du « non-respect des dispositions » dudit accord signé en 2018 par le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey , et son homologue centrafricain Charles-Armel Doubane.
L’accord d’exemption de visa obtenu en 2018 en marge du sommet CEDEAO-CEEAC entre la Centrafrique et le Togo vient de connaître son épilogue, annoncé par le gouvernement togolais qui le justifie par le non-respect par la « partie centrafricaine » de l’accord de coopération d’exemption de visas concernant les passeports diplomatiques, les passeports de service et les passeports ordinaires, ce qui est par ailleurs un grand pas en matière d’intégration bilatérale visa vis-à-vis des ressortissants des deux pays.
« Le Gouvernement togolais vient de mettre fin à l’accord susmentionné », peut-on lire dans la note du ministère des Affaires étrangères du Togo.
Le but de cette initiative, à l’époque, est de faciliter la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays, lesquelles devraient être épargnées des complications pour l’obtention de visas et les frais faramineux de formalités à débourser.
« À cet égard, je vous saurai gré des dispositions que vous voudrez bien faire prendre par vos services techniques en vue de l’application de ladite décision », a instruit le ministre togolais des affaires étrangères dans sa correspondance adressée à son collègue du ministère de la sécurité publique.
Pour les observateurs, cette rupture est un coup de massue pour les commerçants centrafricains habitués à faire au Togo, ils seront les premières victimes de cette décision qui n’arrangerait pas du tout les choses pour ces compatriotes.
C’est ici que la thèse de la navigation à vue de la ministre actuelle des affaires étrangères centrafricaine se pose. Un ministre conseiller du Président Touadera se plaignait pour son manque de culture diplomatique, car selon lui, « cette fille est nulle » pour reprendre ses propres termes au CNC. Sa gestion cahoteuse de la diplomatie centrafricaine a déjà prouvé ses limites, « il faut la changer », dit-il.
C’est une deuxième claque pour la Centrafrique à intervalle de 10 jours après l’annonce de suspension de droit de vote à l’Assemblée générale de l’ONU pour non-paiement des cotisations.
La signature de cet accord d’exemption de visas entre le Togo et la République centrafricaine est intervenue en 2018 lors du sommet conjoint des chefs d’État et de gouvernement de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
CNC
Source : Togoweb.net