Le sélectionneur des Eperviers, Claude Le Roy, est de plus en plus contesté dans l’opinion. Le technicien français peut-il pour autant être licencié pour insuffisance de résultats ?
Le technicien annoncé comme un sauveur du football togolais peine aujourd’hui à convaincre de sa capacité à lui apporter un plus. Depuis son arrivée au Togo, celui qui est également consultant de Canal + a dirigé 18 matches sur le banc de la sélection togolaise. Avec pour bilan : 8 défaites, 6 victoires et 4 nuls. Il a signé un contrat de trois ans avec pour objectif de monter une sélection solide et compétitive.
Ce ne sont pas les défaites qu’il aligne qui inquiètent, mais le manque de fond de jeu des Eperviers, cette base sur laquelle surfer pour l’avenir. De plus, les Eperviers n’ont pas une équipe-type. Chaque match avec ses joueurs. Ses admirateurs répondent que le groupe est en reconstruction. Mais jusqu’à quand ?
Claude Le Roy s’est fait un nom qui, de nos jours, ne fait plus rêver. Il est devenu ronflant et celui qui le porte semble dépassé par les attentes des Togolais. Certains cadres de la sélection – Serge Gakpé, Serge Akakpo…- ont claqué la porte. Ils lui reprochent sa gestion provocatrice du groupe et sa méthode de travail désuète.
Au Comité exécutif de la Fédération togolaise de football, beaucoup ne le supportent, mais n’ont pas le courage de montrer leur désapprobation. Payé, au bas mot à 25 millions de nos francs, selon les sources généralement bien renseignées, Monsieur Le Roy ne traite qu’avec la présidence et des membres du réseau qui ont manœuvré pour son arrivée dans le pays de Sylvanus Olympio.
Sur les plateformes de discussions sur les réseaux sociaux, y compris ceux des professionnels des médias, une pluie de critiques s’abat régulièrement sur Le Roy sorcier blanc qui a perdu sa couronne.
La question qui se pose est de savoir si dans le contexte actuel, il peut être relevé de ses fonctions. Même si peu de personnes connaissent les termes de son contrat, son employeur, au regard de tout ce qui a été dit plus haut, peut décider de le licencier. Mais il se pose un certain nombre d’obstacles.
D’abord, selon les informations, ce n’est pas l’Etat togolais qui paie directement l’ancien sélectionneur des Blacks Stars du Ghana. C’est une société appartenant à un richissime homme d’affaires spécialisé dans les logistiques, la manutention… qui le rémunère. Une affaire donc franco-française.
Ensuite, si l’Etat veut étudier son cas, actuellement, tout porte à croire qu’il n’a pas la tête à cela.
En effet, depuis deux mois, des vagues populaires de contestation secouent le régime cinquantenaire. Faure Gnassingbé et son régime sont plus préoccupés par leur survie qu’à se mêler aux problèmes de football, voire de Claude Le Roy.
Et enfin, le manque d’autorité du président du Comité exécutif de la Fédération togolaise de football. Guy Kossi Akpovy et son équipe peinent à convaincre de leurs bonnes intentions. De plus, entourés d’individus qui flairent l’argent, et qui font du business dans les dossiers des équipementiers des Eperviers et d’organisation des matches internationaux, leur voix portent peu.
On voit mal le Breton qui a compris qu’il peut s’adapter (sic) aux « togolaiseries » quitter un navire de son plein gré.
Affaire à suivre.
A.H.
www.icilome.com