La campagne électorale pour le compte des élections locales du 30 juin prochain a effectivement démarré ce 15 juin 2019. Les candidats se sont jetés dans l’arène pour la conquête des municipalités.
Seulement, certains n’ont pas pu démarrer cette campagne puisque leurs listes n’ont pas été validées par la Cour suprême. C’est le cas de la liste de la Coalition Rénovée dans le Yoto 2. Pour se faire entendre et dénoncer cet arbitraire, les responsables du Comité d’action pour le renouveau CAR membre de cette Coalition ont organisé un mouvement d’humeur ce samedi 15 juin à Ahépé.
C’est à travers un sit-in que les responsables du CAR ont manifesté leur colère ce samedi à Ahépé. Malgré les intimidations avant le rassemblement, certains ont bravé la peur pour crier haro sur la Cour suprême et le régime RPT/UNIR qui ont manœuvré pour « noyer » leur liste qui n’a jamais été affichée.
Plus révoltant, ces responsables politiques estiment n’avoir jamais été saisis d’une décision motivée expliquant les raisons de cette invalidation. Mais à y voir de près, cette liste constituait une menace évidente pour le RPT-UNIR puisque les gens votent régulièrement le CAR dans cette zone.
« C’est un droit pour nous de voter et d’élire librement ceux-là qui doivent vous diriger dans nos collectivités. Le droit de vote est un droit civique et on ne peut pas nous empêcher de l’accomplir. Nous interpellons le ministre de l’Administration territoriale et le Président de la Cour suprême pour qu’ils fassent de leur possible pour afficher notre liste qui ne souffre d’aucune irrégularité. Ceci, pour que nous commencions la campagne dans la sérénité et dans les bonnes conditions. Les premiers responsables de la Coalition ont fait de leur possible pour rentrer en contact avec ceux qui devront décanter la situation. Mais hélas, nous constatons que les efforts sont vains et que nous risquons de ne pas prendre part à ce scrutin. Nous sommes très en colère et nous voulons exprimer notre mécontentement. Si la situation perdure, les élus qui sortiront de cette élection seront peu crédibles et cela va rejaillir sur leur travail », a déclaré M. Akpakpo Kouami, porte-parole de la Coalition Rénovée Yoto 2.
Rappelons qu’au départ, c’étaient 643 listes reçues par l’institution en charge de l’organisation et de la supervision des élections au Togo, qui les a transférées à la Cour suprême. Celle-ci en a invalidé 78 listes. Les 565 validées se sont donc lancées dans la bataille électorale. Cette campagne électorale prend fin le 28 juin prochain à minuit. Ce scrutin va permettre d’élire 1527 conseillers municipaux.
S.A
Source : www.icilome.com