La Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est une fois encore, prononcée le 26 novembre dernier sur la crise togolaise à travers un communiqué. Dans ledit communiqué, l’organisation désapprouve les appels à la violence et le climat politique tendu qui prévaut dans le pays et invite les acteurs politiques à éviter tout acte allant dans le sens de l’escalade de la violence. Elle promet en outre, de mettre tout en œuvre afin de faliciter la réalisation des réformes préconisées par la feuille de route du 31 juillet 2018.
Cette sortie fait totalement plaisir au parti de Gilchrist Olympio, l’Union des forces de changement (UFC) qui se dit « satisfaite » des termes du communiqué de la CEDEAO qui rappelle aux leaders politiques de s’abstenir de toute démarche de nature à compromettre la paix et la stabilité et à rechercher un compromis en vue de la résolution de la situation difficile à laquelle est confronté le pays.
« C’est très strictement la ligne politique de l’UFC. Nous sommes satisfaits que la CEDEAO se range derrière notre ligne politique et cela est conforme à nos engagements dès le départ qui est d’œuvrer pour une application stricte et scrupuleuse de la feuille de route », réagit Isaac TCHIAKPE, conseiller spécial de Gilchrist Olympio.
Celui-ci rappelle la « cohérence » qui est celle de l’UFC depuis le début de cette crise. « C’est ce souci de cohérence qui nous a poussés à nous retirer de la CENI quand la CEDEAO nous l’a demandé pour donner une chance au processus électoral et surtout une chance à l’application de la feuille de route dont l’un des volets impératifs est le scrutin législatif du 20 décembre prochain puisque la date a été fixée par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement », insiste Isaac TCHIAKPE. Il reconnaît néanmoins qu’il se pose un problème « d’inclusivité » au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du fait de l’absence d’une partie importante de l’opposition, mais relativise très rapidement cette situation. Cette absence est la conséquence d’un libre choix opéré par la coalition des 14 partis de l’opposition de ne pas siéger à la CENI, soutient-il.
Pour le conseiller du président de l’UFC, les Togolais pourront techniquement se rendre aux urnes le 20 décembre prochain. C’est une « date impérative fixée après évaluation technique des tâches à accomplir et c’est pour cela, du reste que la CEDEAO nous a apporté son expertise et aussi a dépêché des observateurs de long terme pour faire en sorte que le processus électoral se déroule conformément aux standards internationaux en vigueur qui garantissent la transparence et l’équité », a-t-il enfoncé et de dire son optimisme quant à un bon résultat de son parti à l’issue de ces élections législatives qui verront la recomposition du paysage politique togolais avec l’émergence de nouvelles forces politiques.
A.Y.
Source : www.icilome.com