D’année en année, les togolais sont invités à élire leurs dirigéantes politiques chargés de gouverner la Cité. Les élections se succèdent mais l’on a l’impression que les conditions socio-économiques des togolais ne changent pas.
Que ce soient les présidentielles, les législatives, les locales et maintenant les régionales, les promesses que ces échéances électorales sont censés réalisées en terme d’amélioration de la panier du ménagère tardent à voir le jour.
Dans cette situation paradoxale, l’on peut se demander si finalement la vitalité de la démocratie togolaise ne se limite pas qu’à sa coquille électoraliste ? Autrement dit, à quelques jours des régionales, que reste-il de la démocratie togolaise en dehors des bureaux de vote et des urnes ?
L’opposition togolaise est-elle prête pour suivre la vieille et efficace machine à organiser et gagner les élections qu’est Unir ?
Depuis les élections présidentielles de 2020, les idées et comportements des uns et des autres n’ont pas évolué. Nous nous sommes attelés à une politique d’un pas en avant, et deux pas en arrière. De temps en temps, pour amuser la galerie, on organise des discutions, des débats, des négociations, des dialogues, qui à chaque fois se soldent par des échecs que l’on vient presque faire exalter sur les médias.
Ces négociations qui durent depuis plusieurs années, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, tournent toujours autour des mêmes questions : mode de scrutin , limitation de mandat… sans jamais aborder les graves problèmes sociaux que nous connaissons : Comment les élections contribuent t-elles à améliorer le système éducatif et sanitaire dans nos pays ? Comment le choix de nos dirigeants politiques contribue t-il à resoudre notre problème de sous- développement ?
En 1992, le peuple s’était souverainement doté, à une très large majorité, d’une constitution. Le pouvoir, par le biais de l’Assemblée Nationale a procédé à son « toilettage » en 2012. Qui ne le ferait pas s’il avait la possibilité de le faire, étant au pouvoir. L’opposition s’il y a réellement une opposition organisée et responsable, ne joue pas bien son rôle. Au lieu de soumettre de projets de lois consensuelles au parlement, elle s’obstine a organisée des conférences de presse pour soi-disant donner leurs points de vue sur tel ou tel sujet, organise des parades à travers la ville de Lomé pour revendiquer des victoires dont elle ne sera même pas quoi faire dans les circonstances actuelles.
Pendant ce temps, le pouvoir agit. Le pouvoir est déjà est campagne depuis fort longtemps. L’heure n’est plus aux slogans creux et démagogique. Le peuple a le ventre creux, le peuple est malade, le peuple a besoin d’infrastructures, les jeunes veulent travaillés…etc…. Ce sont là ses véritables aspirations, peu importe qui gouverne le pays.
La machine des élections régionales et législatives au Togo est déjà huilée et en route. Ces élections auront bien lieu et rien ni personne ne pourra l’empêcher.
Ne nous voilons pas la face ! Ne perdons plus du temps à aller des négociations qui n’en sont pas réellement comme là si bien déclarer l’infatigable et souriant Mgr BARRIGAH-BENISSAN Nicodème « les gens au Togo confondent négociations et débats ».
Dans ces conditions quand réussiront-ils à s’entendre ?… Réalisme oblige. Voila ce que je crois.
Avec Togonyigba
Source : Togoweb.net