Drame religieux: le pasteur Gabriel Douflé en prison !

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Est-ce le début d’une exécution de la promesse faite par la Direction des Cultes au lanceur d’alerte, l’Evangéliste Barth Afolabi, sur cette affaire de camps de concentration appartenant à l’Apôtre Gabriel Kokou Douflé à Assrama et à Djagblé ?

C’est la grande interrogation mais pour ce que l’on sait, depuis le 11 Mars dernier aux environs de 11h15 min, l’Apôtre Gabriel Kokou Douflé, est privé de liberté. L’homme après un bref passage devant le Procureur de la République, est déposé à la prison civile de Lomé.

« C’est depuis la semaine dernière qu’il a été interpellé par la Gendarmerie. On m’a demandé d’envoyer les victimes, les familles des victimes. Les gens sont partis là-bas, on les a interrogés, ils ont fait leurs dépositions, et également, il y a un pasteur Ivoirien et un pasteur Béninois. Eux aussi ils sont partis voir les Gendarmes, ils avaient pleins de preuves, ils avaient fait avec Douflé. Ce matin, Douflé s’est présenté devant le procureur avec deux témoins, le Pasteur Béninois et le pasteur Ivoirien.

J’y étais également en qualité de celui qui avait lancé l’alerte, j’ai voulu voir cette affaire jusqu’au bout. On a été chez le 2ème Substitut, et là, il y a eu confrontation avec des preuves bien sûr. A toutes les questions qui sont posées à Douflé, s’il ne voulait pas nier, il répond que c’est Dieu qui lui a dit, c’est Dieu qui lui a donné ces révélations. Et surtout aussi, il a beaucoup insulté le Chef de l’Etat, il l’a beaucoup injurié, et dans écrits et même dans ses vidéos, on voit aussi l’intention de s’emparer du pouvoir ». C’est ce qu’a confié Barth Afolabi à nos confrères de la JVA.

Contre l’homme de Dieu, il est retenu plusieurs chefs d’accusation dont séquestration sédition, trouble à l’ordre public, et diffamation. Un juge d’instruction devra se charger dans les prochains jours de son cas.

Voici ce que nous écrivions sur cette affaire, le 3 Février dernier à la suite de la Conférence de presse du lanceur de l’alerte, l’Evangéliste Barth Afolabi…

Drame politico-religieux en préparation

Le gourou d’un camp de concentration à Assrama se voit dans le fauteuil présidentiel du Togo dès Mars 2020, sans passer par les élections

Vers un drame politico-religieux au Togo ? C’est en tout cas ce que craint l’Evangéliste et journaliste, Barth Afolabi, appuyé de certains de ses pairs de la sous-région, qui était face à la presse ce jour à Lomé. Et ceci, histoire de sonner l’alerte sur cette situation hors norme qui met en danger la vie des centaines de personnes retenues dans des camps de concentration à Djagblé, et loin de toute agglomération, Assrama Kponou (Haho), dans le Togo.

A l’origine de ce drame, le Gourou Gabriel Kokou Douflé, qui loin de s’arrêter à la rétention de ses victimes dont certains viennent de partout à travers le continent et même en Suisse, Belgique, France, Canada, … qu’il passe par des prêches qui sont jugées par certains comme non fondées sur quelque prescription biblique que ce soit.

Intégrées dans une sorte de système de formatage, les victimes de ce gourou, à en croire l’Evangéliste Afolabi et ses pairs n’ont droit d’utiliser ni portables androïds, ne suivent ni radio, ni télévision, abandonnent leurs activités, les jeunes enfants qui ne vont plus à l’école, et se doivent de s’habiller rien que comme des bouddhistes en tenue de deux couleurs soit en bleu ou violet, pas droit à se faire soigner par un médecin.

Et ceci alors même que lui-même et ses enfants inscrits dans des grandes écoles à Lomé et suivis par des répétiteurs, ont droit à tous ces privilèges qui sont interdites à ceux qui le suivent. Barth Afolabi et ses pairs accusent également le sieur Douflé de pratiquer des mariages forcés aussi bien en faveur de ses proches collaborateurs et tous ceux qui lui font allégeance, ainsi que en sa propre faveur, lui qui selon ses dires, « Dieu lui aurait recommandé de prendre comme épouses 2000 femmes x 2 ».

Chose curieuse, des images vidéos qui sont présentées, le Guide Douflé est habillé dans des vestes de grandes marques, ou encore en treillis comme étant le guide des armées et le président du nouveau Jérusalem qui devra être le Togo, et dispose d’une chaine Youtube.

Et pour la prise de pouvoir, Gabriel Kokou Douflé, annonce à plus d’un qu’il sera le prochain président du Togo, et ceci sans élection, à partir de Mars 2020, à la suite d’une mort subite de Faure Gnassingbé. Pour ce faire, un hymne est d’ailleurs déjà conçu en son honneur, et chanté en chœurs par les fidèles, sur les vidéos projetées.

Ces éléments rassemblés à la suite d’une descente sur le terrain dans les camps de Djagblé et Assrama, et dans une des maisons dans lesquelles il aurait campé certains de ses victimes, et des témoignages, à en croire les dires de Pasteur Afolabi et ses pairs, qui n’ont rien à envier à une secte pernicieuse, font craindre une fin dramatique par un suicide collectif.

Si, des explications de l’Evangéliste Afolabi, le Directeur des Cultes jusqu’à ce qu’il ne le saisisse, ignore l’existence de ces « camps de concentration » qu’il qualifie de camps de concentration pour l’enfer, Gabriel Kokou Douflé, rencontré dans la recherche d’une femme Suisse qu’il a fait venir au Togo, abandonnant son foyer, retrouvée finalement dans son camp à Assrama, reconnait n’avoir pas eu de récépissé, pour l’ouverture de ses camps, il aurait promis s’attaquer au dossier après la présidentielle de 2020.

Ceci juste pour éviter que leur intervention ne soit assimilée à un acharnement politique en période électorale. Quant aux acteurs des droits de l’homme présents à cette rencontre avec la presse, ont promis suivre ce dossier jusqu’à arrestation de ce gourou et ses collaborateurs, pour éviter ce drame religieux.       

Télégramme 228 

Source : Togoweb.net