D’où viennent les 60 millions d’euros de cocaïne qui se sont échoués sur les plages françaises ?

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Depuis mi-octobre, des paquets de cocaïne s’échouent sur le littoral atlantique, de la Loire-Atlantique aux Landes, en France : 763 kg ont été récupérés, d’une valeur totale de 60 millions d’euros. Les autorités demandent aux particuliers qui en trouveraient d’alerter la police ou la gendarmerie.

C’est à Saint-Jean-de-Monts (Vendée) que le premier paquet a été récupéré le 18 octobre, d’après une information du Figaro. Puis les découvertes se sont enchaînées en Loire-Atlantique, ailleurs en Vendée, à Arcachon, Bayonne, Biscarosse, etc. Le dernier en date : deux colis de plusieurs kilos ont été trouvés par un pêcheur à pied sur la plage de Moutiers-en-Retz ce dimanche 10 novembre.

« Un degré de pureté important »

Les premières analyses montrent que la cocaïne présente un degré de pureté important, souligne Philippe Astruc, le procureur de Rennes. Il s’agit d’un produit très dangereux sous cette forme, sa consommation pouvant entraîner une overdose.

Le parquet de Rennes a justement donné des consignes claires aux particuliers : Toute découverte doit être immédiatement portée à la connaissance des services de police ou de gendarmerie sans aucune manipulation. Le fait de transporter ce type de produit constitue un délit passible de 10 années d’emprisonnement.

L’hypothèse d’un délestage après une avarie ou une tempête

Ce dimanche 10 novembre, sur la grande plage de Saint-Jean-de-Monts (Vendée), les promeneurs spéculent sur la provenance de ces paquets. Une cargaison jetée à la mer avant un contrôle, avance une Nantaise. Un bateau qui a coulé, suggère un autre. Plusieurs hypothèses sont envisageables, mais nous privilégions à cette heure un délestage à la suite d’une avarie ou d’une tempête, indique le parquet rennais.

Une coopération policière à l’échelle européenne

Au vu du nombre important de points de découverte, c’est la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Rennes qui a été saisie vendredi 8 novembre, afin de centraliser les recherches.

L’enquête a été confiée par le parquet de Rennes à la Section de Recherches de la Gendarmerie maritime, au groupement de Gendarmerie de la région Pays de la Loire ainsi qu’à l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants. Une coopération policière à l’échelle européenne a été mise en place ainsi qu’avec les autorités américaines (DEA).

Source : l-frii.com