La composition du Conseil National de Suivi de la Décentralisation (CNSD) ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique togolaise. Me Dodzi Apévon fait partie de ceux qui dénoncent l’insuffisance des membres de l’opposition et voit en ce conseil une composition « éléphantesque ».
Selon le Président des FDR, le Conseil National de Suivi de la Décentralisation mise en place par le Conseil des ministres, n’a rien de cohérent si la démocratie tant clamée est appliquée.
« Tout cela fait partie de l’amalgame qu’on est en train d’organiser dans ce pays. Lorsque vous êtes en démocratie, mettez en place les règles de la démocratie. Ce qui se passe aujourd’hui dans ce pays, c’est comme si le parti au pouvoir dont le chef de l’Etat est l’émanation, veut avoir la majorité partout », a-t-il indiqué.
Et de poursuivre : « Cela ne leur suffit pas d’être les responsables de l’Exécutif. Ils contrôlent l’Assemblée. Ils y sont majoritaires, mais ils font en sorte que même pour organiser les élections locales, ils contrôlent tout cela ».
Pour Me Dodji Apévon, il n’est pas normal qu’ « on mette en place toute une panoplie de ministres, de préfets, de maires et on fait le saupoudrage en mettant quelques députés de l’opposition comme des figurants. Ce qui est indigeste. Le problème des élections locales, c’est que nous ne savons où nous sommes aujourd’hui ».
Comme le dirait l’autre, il est difficile pour un parti d’organiser les élections et de les perdre. « S’ils n’ont pas la certitude d’avoir la majorité, ils n’organisent pas ces élections. Ce qu’ils sont en train de faire aujourd’hui, c’est de nous amener vers une élection où ils sortiront encore majoritaires », a regretté le président des FDR.
Magnim
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