Décentralisation : Quand le statut de l’opposition sème la zizanie

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Le décret portant nomination des membres du  Conseil National de Suivi de la Décentralisation (CNSD) divise à nouveau l’opposition togolaise. Alors que l’ANC qui dénonce un déséquilibre  excessif dans la composition de ce Conseil et réclame plus de membres, le CAR parle d’une manœuvre faisant allusion au nombre de places attribuées au parti de Jean Pierre Fabre et celle attribuées à l’UFC.

Dans un communiqué publié mercredi, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) dit avoir constaté que  l’opposition est présentée au sein du CNSD par 7 personnes au lieu de 8 tel que prévu par le décret portant sa création. 

« Les révélations faites par le CAR ont révélé que c’est l’une des 5 places que l’ANC s’est attribuées sur le quota de l’opposition qui a été laissé à un parti de la majorité gouvernante  par une manœuvre identique à celle qui a été appliquée lors de la composition de la CENI qui a organisé la présidentielle de 2015 », précise le communiqué. 

Le parti de Me Yaovi Apollinaire Agboyibo enfonce le clou et déclare que le statut de l’opposition constitue la colonne vertébrale de toutes les réformes en perspective et qu’il est illusoire de s’attendre à une juste composition des institutions et à des élections libres et démocratiques sans l’abrogation d’un tel statut qui laisse la latitude à un parti qui siège au gouvernement de s’accaparer des places qui reviennent à l’opposition dans les institutions. 

Paradoxalement, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) dans une lettre envoyée au ministre en charge de l’administration territoriale  affirme « la place spécifique du chef de fil de l’opposition dans le CNSD répond au caractère institutionnel, conformément à la loi ».

La même note qui indique que le chef de l’opposition ne doit pas être assimilé à un député parce qu’il ne peut pas être député exige que le nombre de députés représentant l’opposition au sein du Conseil soit porté de 8 à 9.

TogoBreakingNews.info