Au Togo se sont ouverts le jeudi 15 février 2018 les travaux qui devront permettre de baliser la voie au dialogue politique entre l’opposition et le pouvoir. Des délégations de chacune des parties impliquées dans la crise politique qui secoue le pays depuis le 19 août 2017, ont pu se présenter pour échanger sur les détails pratiques et les questions préalables avant l’ouverture du dialogue à proprement parlé, le 19 février 2018.
Pour fignoler les derniers détails pratiques avant l’ouverture du dialogue à proprement parlé, un comité préparatoire s’est réuni ce jeudi 15 février à Lomé. Pour cette rencontre, la majorité présidentielle était représentée par Aklesso Atchole, secrétaire exécutif de l’Union pour la République (UNIR), accompagné du député Yawa Djigbodi Tchegan et de Malick Natchaba, président de la jeunesse de l’UNIR. Du côté de la coalition de l’opposition, Jean Kissi, secrétaire général du Comité d’action pour le renouveau (CAR), Éric Dupuy, chargé de communication de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et Ouro Djikpa Tchatchikpi du Parti national panafricain (PNP) ont répondu au rendez-vous.
Le gouvernement a quant à lui été représenté par le ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara et son collègue de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi. Les travaux ont démarré en présence d’une délégation de la médiation ghanéenne, conduite par Albert Kan-Dapaah, ministre ghanéen de la sécurité et de l’ambassadeur ghanéen au Togo, Daniel Osei. « Le comité préparatoire s’est réuni pour définir le règlement intérieur du dialogue qui va démarrer lundi (le 19 février, ndlr). Le comité a fait beaucoup de progrès. Le travail va se poursuivre vendredi. Vous aurez tous les détails à la fin des travaux demain », a confié Daniel Osei, à la presse. Il a ajouté que les débats du comité préparatoire ont tourné autour de l’évaluation des mesures d’apaisement entreprises par le gouvernement depuis des semaines et ont aussi permis de déterminer les sujets qui seront inscrits à l’ordre du jour du dialogue.
Quelques heures avant l’ouverture des débats, la délégation de l’opposition a reçu une visite de soutien des premiers responsables de la coalition, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, coordinatrice et par ailleurs, secrétaire général de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), Jean-Pierre Fabre, président de l’ANC. « On est prêt depuis longtemps. Vous savez que ça n’a jamais dépendu de nous. On a souhaité depuis longtemps que les mesures d’apaisement soient vite réglé afin qu’on entre dans le vif du sujet. Peut-être que bientôt on va rentrer dans le vif du sujet: la réalisation des mesures d’apaisements. Nous sommes sereins et confiant », a lancé Jean-Pierre Fabre aux journalistes après la visite. Lundi, ils seront probablement au dialogue devant s’ouvrir en présence du président ghanéen Nana Dankwa Akufo-Addo, médiateur mandaté par ses pairs dans la crise togolaise.
Source : www.cameroonweb.com