Après une pause de 72 heures, les discussions dans le cadre du dialogue politique de sortie de crise ont repris hier. Sous les auspices du facilitateur Nana Akufo-Addo, président du Ghana voisin, l’assise de ce vendredi n’a accouché que d’une souris et n’a malheureusement pas comblé les attentes des togolais. Le Togo, encore victime du mythe de Sisyphe ?
Selon le communiqué ayant sanctionné les travaux de ce vendredi 23 février 2018, « des membres de l’équipe de facilitation, des représentants du gouvernement togolais, des représentants du parti UNIR (au pouvoir) et ceux de la Coalition des 14 partis de l’opposition » étaient présents à cette réunion à laquelle « les discussions ont été sincères, les deux partis (pouvoir et opposition) ont librement exprimé leur point de vue concernant les questions constitutionnelles ». Cependant, les parties « ont convenu de se retrouver à une date qui sera décidée ultérieurement », lit-on dans le communiqué, sans plus de précision.
En effet, après les résultats quelque peu satisfaisants de la première journée du dialogue politique, l’opinion nationale s’attendait à bien plus qu’un compte-rendu vide et moins expressif vu que les points à l’ordre du jour de cette deuxième assise revêtent une importance capitale pour l’issue du dialogue : évaluation des mesures d’apaisement et du renforcement d’un climat de confiance, retour à la version originelle de la Constitution de 1992 avec la fameuse portion de phrase et surtout de la fameuse phrase, « En aucun cas nul ne peut faire plus de deux mandats ».
Ce sont là des points de discussions divergeantes entre les deux parties. Après des pourparlers ayant duré près de 5 heures de temps, aucune décision concrète n’a été prise, contrairement au 1er jour. Malgré la bonne foi du leader ghanéen, la suite du dialogue peut s’avérer difficile si les deux parties n’arrivent pas à s’accorder suffisamment de confiance pour faire des concessions. Comme l’a souligné l’ambassadeur du Ghana au Togo, Daniel Ossei, membre du groupe de la facilitation, « le Ghana est toujours disposé à poursuivre la facilitation. Mais, on ne peut pas demander à un président de la République (ndlr, le président ghanéen) de laisser son pays et être ici toutes les 24 heures… ».
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