Le dialogue politique avec en ligne de mire l’organisation de l’élection régionale est le sujet politique qui mobilise ces derniers jours la classe politique togolaise.
La Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), la deuxième force politique du pays qui boycott pourtant ce dialogue n’a pas pour autant fermé totalement la porte des négociations, si le pouvoir satisfait à ses préalables. Elle a encore martelé sa position ce matin. C’est au cours d’une conférence de presse.
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Créditée d’environ 20% des intentions de vote et classée deuxième derrière le candidat déclaré vainqueur à l’élection présidentielle de février dernier, la DMK ne prend pas part au dialogue inter-togolais engagé par le pouvoir censé résoudre une fois de bon la crise politique dans le pays pour aller à une nouvelle élection, les régionales. Mais ce regroupement a fait savoir au pouvoir sa disponibilité à dialoguer si seulement ses conditions qui tournent autour de trois préoccupations sont prises en compte à savoir :
Primo, l’inscription prioritaire à l’ordre du jour des discussions, le point sur le contentieux électoral né de l’élection présidentielle du 22 février 2020 ;
Secundo, l’abandon des charges et poursuites judiciaires contre les responsables de la DMK Y compris Dekpo Kokou dit Prophète Esaie ;
Tertio, le retour au Togo et en toute sécurité de Messan Agbéyomé Kodjo, le candidat de la DMK afin qu’il participe personnellement à ces discussions fondamentales sur l’avenir du pays.
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Dans ce contexte sociopolitique actuel il est clair, souligne la DMK qu’aucune discussion politique sérieuse n’aurait sa raison sans la prise en compte de la révolution électorale du 22 février 2020.
« Non, on ne peut fermer rapidement ce dossier du contentieux post-électoral sans l’avoir vidé et se précipiter comme pour la proclamation des résultats des résultats provisoires pour d’autres urgences de la gouvernance politique notamment l’organisation des élections régionales qui s’inscrivent dans le cadre de la politique des communes », ont indiqué les responsables de la DMK.
La DMK ne trouve aucun inconvénient à engager des discussions politiques avec les usurpateurs du pouvoir confisqué du peuple et au-delà avec les acteurs politiques engagés dans la recherche des meilleures solutions pour un mieux-être de chaque Togolais, a fait savoir la DMK.
En outre ce regroupement s’est félicité de la position exprimée par le Comité d’action pour le renouveau (CAR) au sujet de ce dialogue. Cette formation politique a décidé ce mardi de mettre fin provisoirement à sa participation au dialogue.
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Par ailleurs, la DMK a épousé l’interpellation adressée au gouvernement français par le député français Nado Sébastien, membre de la commission des affaires Etrangères et grand défenseur des principes démocratiques qui demande au gouvernement de son pays de mettre fin aux brimades contre le candidat de la DMK.
La DMK a aussi dénoncé la mise en place d’un mécanisme indécent de chantage à l’arrestation pour faire taire toutes les voix discordantes, et contraindre toutes les strates de la société au silence afin de continuer par gouverner par la terreur.
Togoscoop
Source : Togoweb.net