Destructions de cimetière: ça chauffe dans l’Avé

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L’aménagement des routes nécessite parfois des choix douloureux, mais nécessaires. Et les populations dont les cimetières sont situés trop en bordure de la voie Lomé-Kpalimé en font l’expérience.

L’urgence de réaménager cette voie a fait face à des réticences de certains habitants lorsqu’il s’est agi de déplacer les cimetières.

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Dans la préfecture de l’Avé par exemple, comme il en sera probablement de même ailleurs, le processus de gestion des exhumations est géré par le préfet de la localité, en rapport avec le maire de chaque commune, nous apprend-on au sein du COMEX.

De façon précise, il nous a été rapporté que plus de 10 cimetières sont concernés, sur le tronçon, rien que dans cette préfecture seule. C’est ainsi que, sur la base du devis qui a été transmis aux finances du COMEX, un cercueil a été évalué à 20.000 FCFA avec comme principe qu’un seul cercueil recevrait les restes mortels de plusieurs défunts.

Mais aux dernières nouvelles, nous apprend-on, les populations ne voulant pas cette option, les autorités locales ont décidé de faire confectionner des sortes de caissons pour chaque reste mortel pour éviter de mettre plusieurs défunts dans un cercueil commun. Et cette situation frustrerait certains qui appellent les autorités locales à respecter les morts. Frustrations légitimes ou excessives ?

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D’autres par contre ne partagent pas cet avis. Ils estiment que la pandémie du coronavirus a montré les excès des êtres humains, surtout avec leurs morts. « Depuis plus d’un an déjà, plus aucune famille n’a accès au corps lorsqu’une personne décède du coronavirus. Ce faisant, les cercueils bling-bling, à coût de centaines de milliers de francs sont devenus superflus et inutiles. Et pourtant, les morts de Covid continuent d’être enterrés », a répliqué un cadre de l’Avé.

Dans certains pays, c’est la crémation qui est adoptée et les restes des corps sont conservés dans une bouteille par les familles. Sur ce plan, ce n’est jamais dans le sens où le mort a été placé dans le four crématoire, qu’il sera récupéré dans la bouteille. Il n’en résulte que de la poudre représentant l’entièreté du corps.

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Mais des habitants pensent que non seulement les caissons sont indignes, mais ne répondent pas aux dimensions d’un cercueil conventionnel. Dans certaines situations, l’Etat peut décider d’enterrer des restes de corps dans des fosses communes sans cercueils ni caissons.

Liberté

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Source : Togoweb.net