Des produits carnés avariés en provenance du Brésil sur le marché togolais

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Des milliers de cartons de poulets, de saucisses et de gésiers avariés en provenance du Brésil, c’est la résultante d’une descente sur le terrain des services techniques du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, du ministère du Commerce et de l’Association Togolaise des Consommateurs (A.T.C.). Ce dimanche, la Ligue Togolaise des Consommateurs (LCT) a fait la lumière sur cette importante cargaison de viande avariée déversée sur le marché togolais.

Un scandale secoue le Brésil depuis la dernière quinzaine du mois de mars. En effet, des enquêtes sont menées sur des produits qu’exportent certaines sociétés commerciales de ce pays. La qualité douteuse de ces viandes a amené des pays comme la Chine et les pays de l’UE et même le Bénin voisin à ne plus importer des produits en provenance du Brésil.

Au Togo, le gouvernement a fait cas de ces produits lors du Conseil des ministres du 31 mars dernier, mais a précisé que des instructions ont été données aux services pour « renforcer les contrôles sanitaires de toutes les denrées aux différents points d’entrée » du territoire.

Une annonce tardive, puisque la descente de l’ATC et des services sanitaires a permis de découvrir des milliers de cartons dans des marchés, supermarchés et frigos de Lomé « dont certains ont été déjà distribués et vendus ». Donc, ils ont procédé « à la consignation de ces produits carnés en provenance du Brésil ».

L’ATC dénonce également le mutisme du gouvernement. L’Association a longtemps insisté (alors que ce scandale a éclaté au Brésil), avant que le gouvernement ne se décide à communiquer sur ces produits impropres à la consommation.

Le mal étant déjà fait, l’Association recommande au gouvernement de mettre un embargo sur tous les produits congelés en provenance du Brésil, de procéder à des analyses poussées des dits produits saisis, de multiplier les contrôles dans tous les points de vente des produits carnées.

Aux commerçants, l’injonction leur est faite de ne plus écouler ces produits qu’ils ont en stock. Ceux qui se sont rendus coupables de la commercialisation de ces produits seront soumis à la rigueur de la loi. Aux consommateurs, la vigilance est de mise.

M E

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