Des mesures pour l’encadrement des manifestations à venir

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L’opposition togolaise appelle une fois encore à manifester les 7, 8 et 9 novembre pour exiger le retour à la Constitution de 1992, le vote de la diaspora et le déverrouillage des institutions. Après le congrès du parti au pouvoir, qui encourage son président fondateur à l’organisation du référendum, le gouvernement annonce des mesures pour la sécurité des manifestations. La coalition des 14 partis de l’opposition a mis à profit cette semaine sans manifestation : visite aux détenus des manifestations à Lomé, Atakpamé, et aux populations éprouvées par la répression punitive à Sokodé et à Bafilo.

A l’issue de sa visite à l’intérieur du pays, la coalition déplore la destruction des édifices publics et privés, le lynchage ayant entraîné la mort de militaires en faction.

Selon la coalition de l’opposition, un état de siège est imposé aux populations de l’intérieur et une chasse à l’homme est systématiquement organisée dans ces contrées exacerbant les tensions et les colères.

Toutes ces violences ne viennent pas de l’opposition, indique Fulbert Attisso, président du parti Togo autrement : « Il y a eu des manifestations du 3 août au 19 octobre. Le pouvoir a pris peur et on a infiltré les manifestations. Et vous voyez d’où la violence part. Ces violences ne viennent pas de l’opposition. »

Pour situer les responsabilités, la coalition demande une enquête indépendante.

Pour le gouvernement, il faut pour le moment parer au plus pressé, prendre des mesures afin de mieux sécuriser les manifestations à caractère pacifique. « Nous avons décidé d’un commun accord de mettre en place une cellule d’observateurs, un pôle de sécurité et des organisateurs. Ces éléments de sécurité seront habillés différemment de ceux qui gèrent la manifestation proprement dite », explique le colonel Yark Damehame, ministre de la Sécurité.

L’interdiction de manifester en semaine est levée, a assuré Payadowa Boukpessi, ministre de l’Administration territoriale. Pour lui, après l’adoption au deux tiers de la loi sur les réformes, seule l’organisation d’un référendum peut permettre une sortie de crise.

Source : rfi.fr

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