Des grenades lacrymogènes balancées dans la maison du Gal Seyi Mémène

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Des grenades lacrymogènes balancées dans la maison du Gal Seyi Mémène

La crise se déplace sur un autre terrain avec de nouvelles cibles du régime. La crise politique qui secoue le pays depuis plusieurs années et qui s’est accentuée depuis les manifestations monstres du PNP à travers tout le pays et la diaspora glisse lentement mais sûrement sur un terrain plus délicat et complexe.

Il est de la nature des régimes autocratiques tenus d’une main de fer par des dirigeants à la limite de la paranoïa de soupçonner de complot tout le monde, y compris dans leurs propres rangs. Le Général à la retraite Seyi Mémène est mis sur le banc des accusés depuis la montée spectaculaire du PNP (Parti National Panafricain) dont le président Tikpi Salifou Atchadam est son cousin direct.

Les conflits autour de la chefferie de Lama-Tessi ( Kpario) et les activités du PNP ont donné l’occasion de toutes sortes de montages contre cet ancien officier, un des piliers du régime. Son jeune frère, le ministre Ouro-Koura Agadazi a été plusieurs fois indexé comme l’un des acteurs clés de ces montages qui ont valu au Général à la retraite des convocations du locataire de la Marina devant qui il s’est expliqué en présence de témoins. Mais cela n’a pas suffi à lever la surveillance autour de lui ou à enlever l’objectif sur lui, surtout que tout le pays s’est enflammé et que le régime chancelle.

Plusieurs actes d’intimidations et de provocations contre ce Général et ses proches se déroulent, parfois loin des médias. Dans la nuit de mardi à mercredi, autour de 1 h du matin, donc à quelques heures de la marche du 20 septembre de l’opposition, des individus ont balancé au domicile du Général Seyi Mémène au quartier Casablanca des grenades lacrymogènes, à ne pas confondre avec des gaz, avant de prendre la fuite à toute allure. Poursuivis par les gardes du corps du Général, ils se sont volatilisés dans la nature. Cet acte gravissime se déroulait au moment où le Général à la retraite se trouvait en France.
Une semaine avant, un autre fait majeur s’était déroulé à la devanture de la même maison. Les gardes y ont retrouvé une tête de porc découpée avec un message menaçant et du sang aspergé sur le mur de la maison. La même tête de porc avait été déposée le jour de la tabaski devant le domicile du leader du PNP, avec un message de mort contre sa personne.

On apprend selon des sources bien renseignées que le même scénario de tête de porc accompagnée de menace de mort, s’est produit devant le domicile d’un demi-frère de Faure Gnassingbé, qui a pour épouse la fille du Général Seyi Memene. Quand on se rappelle la descente musclée très tôt le matin à la prison civile de Lomé pour fouiller la cellule de Kpatcha Gnassingbé, on a désormais une idée des nouvelles cibles du régime en dehors des opposants qui donnent ces dernier temps du fil à retordre à Faure Gnassingbé. Le régime va-t-il se contenter des actes d’intimidations, des menaces ou va-t-il aller loin contre ces nouvelles cibles? Les jours à venir nous situeront.

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