Des avocats africains spécialistes de lutte contre la torture en conclave à Lomé

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La première rencontre de formation du groupe régional d’intervention judiciaire contre la torture et les mauvais traitements en Afrique se déroule à Lomé et regroupe une vingtaine d’avocats venus d’Afrique.

Organisé par le Collectif des associations de lutte contre la torture au Togo (CACIT) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMTC), ce rendez-vous attend contribuer à la mise en œuvre des engagements pris par les États de faire appliquer la Convention contre la torture et son protocole de même que les recommandations du Comité contre la torture et du sous-traité de prévention contre la torture.

Le groupe régional d’intervention judiciaire contre la torture et les mauvais traitements en Afrique est un cadre dans lequel discutent les « avocats qui ont une grande expérience dans plusieurs contextes sur l’ensemble du continent », explique Isidore Ngeuleu, un participant.
« Il y a des avocats qui viennent de Côte d’Ivoire qui ont travaillé sur la crise post-électorale impliquant de nombres cas de torture et de violence sexuelle, des avocats qui viennent du Tchad et qui ont travaillé sur le cas de l’ex-président et avec les autres qui font face à de nouveau défis dans leurs pays, pour discuter des stratégies et mécanismes contemporains pour pouvoir répondre à ces défis-là », ajoute-t-il.

Cette rencontre qui prendra fin demain samedi et offre l’opportunité aux participants d’échanger et de partager leurs expériences dans le domaine. Il est question également de maîtriser les mécanismes indépendants de plainte et requête, l’utilisation du droit international, la protection des victimes et des témoins, entre autres.

Selon Spéro Mawulé, le président du Collectif des associations de lutte contre la torture au Togo, « Nous avons un collectif d’avocats qui va se nourrir d’un collectif africain pour qu’ensemble on puisse faire des échanges d’expériences pour mieux défendre les citoyens Togolais ». Le Togo en tire profit du fait qu’il est le premier sur le continent à avoir abrité cette séance de quatre jours.

« … et nous pouvons nous considérer comme le point focal de cette activité et ça nous permet aujourd’hui de dire que nous serons plus outillés pour accompagner les victimes sur le plan judiciaire et règlement de contentieux afin de diminuer ou d’éradiquer dans la mesure du possible la torture au Togo», assure-t-il.

A.H.

Source : www.lomechrono.com