Une semaine de pause pour le peuple togolais, période de répit pour le régime de Faure Gnassingbé. Le temps de l’observation est terminé. La mobilisation populaire empreinte de pression sur le régime, reprend demain mercredi à Lomé et dans les autres grandes villes du pays.
Trois jours de manifestations publiques pacifiques, les mercredi, jeudi et samedi pour maintenir la pression sur le pouvoir RPT/UNIR. Le retour à la Constitution de 1992 dans sa forme originelle, la libération sans conditions des prisonniers politiques, la révision du cadre électoral, le vote de la diaspora restent les principales revendications du peuple togolais.
La coalition des 14 partis de l’opposition n’entend pas faire baisser la pression populaire, même si le dialogue auquel le gouvernement a appelé les acteurs politiques se précise de plus en plus. « Nous maintiendrons la pression de la rue tout en dialoguant », avait dit Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition.
D’ailleurs, le peuple togolais ne croit plus en ces discussions qui légitiment le régime de Faure Gnassingbé, mais dont les conclusions sont toujours rangées dans les tiroirs. Aujourd’hui, une chose est clair : le peuple veut le départ de Faure Gnassingbé. Un dialogue qui n’aboutirait pas à cette exigence serait vu comme une perte de temps, selon de nombreux observateurs.
Mais comme il faut toujours dialoguer, même en temps de guerre, les Togolais attendent ce qui sortira de ces discussions en lesquelles, il faut le dire, les gens ne croient pas. Les dialogues antérieurs témoignent de ce doute qui anime les uns et les autres aujourd’hui.
Cette semaine de mobilisation qui commence demain sera encore un message d’avertissement aux acteurs politiques. Cette fois-ci, le peuple togolais veille au grain, il joue la sentinelle et est gardien de son combat qu’il a engagé depuis le 19 août dernier.
« Le dialogue, Oui. Mais pas de compromission », a lancé un observateur de la scène politique lors d’un débat.
I.K
Source : www.icilome.com