De l’agréable sans le nécessaire : Vincent Bolloré multiplie les promesses

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Vincent Bolloré, l’homme à qui Faure Gnassingbé a concédé le terminal à conteneurs du port de Lomé pour 35 ans depuis 2010, fait allègrement son business et multiplie avec le concours du régime cinquantenaire, des promesses superflues aux Togolais.

Le cinéma que vous voyez ici tout à l’heure, sur le plan de ses écrans (…) n’a rien à envier de ce qu’on peut voir à Hollywood ou sur les Champs Elysées, glose celui que certains appellent le «néo-colon», devant son ami Faure Gnassingbé.

Pendant ce temps, au CHU de Lomé, les morts s’enchaînent, faute de d’équipements adéquats. C’est à l’image des hôpitaux publics de tout le pays où, le mal de tête ne soigne pas aussi facilement, que dans le pays des Champs Elysées, ou celui de Hollywood.

C’est à coups de collecte de fonds, que des citoyens de la diaspora soutiennent péniblement certains patients dans le plus grand hôpital public du Togo.

Il y a quelques jours, l’hôpital de Bè a dû fermer ses portes aux victimes des exactions de l’armée dans le quartier. L’administration de ce centre hospitalier avançait alors que l’hôpital était à court de moyens.

Le chef de l’Etat m’a dit il y a quelques années, sa déception de ne plus avoir de salles de cinéma disponibles pour la jeunesse togolaise. Ce qui veut dire qu’il souhaitait que nous en construisions, confie l’homme d’affaires qui tente ainsi de justifier son idée d’affaire, son investissement au milieu d’une majorité de Togolais sans hôpitaux !

Bolloré va plus loin avec une promesse de négocier un investissement de 20 milliards de F CFA, toujours dans la construction d’un centre de développement numérique.

Que valent ces salles de spectacle devant les Togolais qui meurent d’un simple mal de tête dans les hôpitaux où tout manque ?

Le spectacle livré par ces deux personnalités, Faure Gnassingbé et Vincent Bolloré en Avril 2014, inaugurant un éléphant blanc nommé : le train blue line Togo.

Dans la vidéo, la voix de la journaliste résonne encore comme si c’était hier : «Les Togolais peuvent désormais voyager en train».

Nous y voilà, Togolais, sans train, sans hôpitaux, des routes boueuses en pleine capitale, des grèves dans presque tous les secteurs d’activité, mais surtout des contestations qui font ressortir l’incroyable talent du régime de Faure Gnassingbé : la violence répressive !

A. Lemou

www.icilome.com