Damehame Yark réitère l’interdiction des marches de l’opposition Featured

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C’est une nouvelle journée de tension qui s’annonce au Togo ce mercredi. Pendant que les regards sont tournés vers Sokodé où une flambée de violence est notée depuis la nuit de lundi à mardi, l’opposition tient à Lomé des manifestations qui vont durer deux jours. Les forces démocratiques veulent tenir des marches suivies de meetings. Mais pour le pouvoir de Lomé, c’est oui pour les meetings mais il ne sera pas question de marches.

Reçu mardi soir sur France 24, le ministre togolais de la sécurité, Damehame Yark a indiqué que les manifestations de l’opposition togolaise ne sont pas interdites. Si elle peut tenir des meetings en semaine, les marches de protestation quant à elles sont différées sur les week-ends.

Le colonel Yark indique que les marches de l’opposition peuvent se tenir les 21 et 22 octobre prochains mais par ce mercredi 18 et demain jeudi 19 octobre.

« L’opposition peut tenir des meetings… mais pour les marches, qui souvent sont émaillées d’incidents où on fait sortir les élèves, s’attaque à ceux qui ne marchent pas, le gouvernement a la responsabilité de la sécurité et des marcheurs et des non-marcheurs », a-t-il déclaré.

Le ministre indique qu’une rencontre a eu lieu lundi dernier entre le gouvernement et une délégation de la coalition des 14 partis de l’opposition et qu’il a été expliqué aux responsables de l’opposition que la mesure arrange tout le monde.

« Le week-end, ils peuvent faire les marches parce que nous avons moins de risques d’agression et de débordement », a précisé le ministre.

Dans la journée de mardi, la coalition de l’opposition a publié un communiqué dans lequel elle appelle les populations togolaises à sortir massivement pour réclamer le retour à la Constitution de 1992.

« Saluant une fois de plus la détermination et la résistance des populations face à l’oppression, la coalition les invite à sortir massivement les mercredi 18 et jeudi 19 octobre 2017 pour marquer leur solidarité avec les compatriotes éprouvés et exiger plus que jamais le retour à la constitution de 1992, la révision du cadre électoral y compris le vote des Togolais de l’étranger, le déverrouillage des Institutions de la République », pouvait-on lire dans le  communiqué.

TogoBreakingNews.info