Curieuse bousculade dans les rangs des notables du roi « Gnassingbé »

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@koaci

Quand deux anciens ministres du gouvernement, effacés de la vie publique, débarquent un soir sans crier gare pour organiser une conférence de presse au nom de la Présidence de la République, dans un hôtel très loin de l’institution qu’ils disent représenter, il n’y a pas plus étonnant.

Même sous le ronflant titre de conseillers du chef de l’Etat, les plus « gros ignorants » ne boiraient pas cette soupe (préparée hier à la conférence de presse) qui a toutes les saveurs d’un zèle comme de coutume dans la cour du prince. Pour sauvegarder les biens mal acquis du régime Gnassingbé et de la collectivité de la minorité pilleuse, chacun fait sa part.

Dans ce tohu-bohu au sommet de l’Etat, qui ne se revendiquerait pas conseiller du chef de l’Etat ? Si, des personnalités étrangères à la réputation très pourrie qui, de leur vieillesse consternante, respire chaque souffle d’oxygène comme le dernier, transporte leur Alzheimer dans notre Togo sous la coupole du conseiller juridique du chef de l’Etat, que dire de nos ministres et anciens ministres qui, de leur passage aux affaires, ont été formatés et reprogrammés à la seule idée que seules le zèle et le mensonge nourrissent.

Au début, étaient les ministres Boukpessi et Yark. Ensuite, l’incontrôlable Bawara, l’homme à la langue déchaînée. Pacome Adjrourouvi a aussi fait sa part, et c’est aujourd’hui le tour de Djossou Semondji et Damipi Noupokou, également membres de la «majorité écrasante» (comme ils se font appeler), des inconditionnels de Faure Gnassingbé qui, dit-on, ne demandent que la paix. Tous parlent au nom de l’homme «muet de Lomé 2».

Qui donc est le porte-parole du fils du Général Eyadema ? Il faut dire que tous ces notables incarnent chacun, les innombrables maux avec lesquels le pays est gouverné. Les uns laissent transparaitre leur zèle dans des menaces et l’usage disproportionné de violence verbale et physique sur les populations, les autres font le manche dans les médias aux frais du contribuable pour défendre l’idéologie et la volonté d’un clan.

Les notables savent également user des moyens de l’Etat pour acheter des consciences, manipuler voire menacer les agents de la fonction publique à des fins politiques.

D’autres encore savent faire du faux, en débarquant un de ces jours avec des déclarations vaseuses et non signées, pour arguer et parler au nom de la Présidence de la République. De tout ce folklore, d’aucuns indiquent que Faure Gnassingbé n’en a rien à cirer de ce qui se trame dans le pays.

A les en croire, le fils du père est fatigué et veut s’en aller. Seulement, ces notables de mauvaise foi, n’en ont pas assez de sucer le sang du peuple. Ils font donc l’inhumain, pour la survie du système dont ils sont à la fois architectes dépendants, quitte à tuer un, deux, une dizaine voire des centaines de populations, à couper internet, à user des moyens de l’Etat pour tout monopoliser.

Curieux conseillers, qui n’ont jamais saisi le fond de cette sagesse selon laquelle, aucune situation n’est pérenne.

A. Lemou

www.icilome.com