Crise politique : La pression devient plus forte sur Faure Gnassingbé

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La situation sociopolitique togolaise fait visiblement courir le chef de l’Etat togolais, surtout ces derniers jours où la pression de la plupart de ses pairs de la sous-région devient de plus en plus forte. Il est obligé de faire des déplacements, parfois secrets soit pour donner des explications sur l’évolution de la situation politique au Togo, soit pour se faire remonter les bretelles par ses homologues soucieux de la résolution de la crise.

Selon les informations, Faure Gnassingbé a été convoqué dimanche dernier par son homologue ghanéen, Nana Akufo-Addo, l’un des facilitateurs de la crise politique au Togo. C’est dans la nuit que le chef de l’Etat togolais a fait un aller-retour rapide entre Lomé et Accra. Les deux hommes ont discuté de la crise politique, notamment les réformes constitutionnelles.

A en croire les indiscrétions, Nana Akufo-Addo a, au cours de cette rencontre, signifié à Faure Gnassingbé les décisions prises par ses pairs de la sous-région, concernant la situation politique au Togo, surtout les réformes politiques.

En effet, une réunion s’est tenue à Abuja à propos de la situation qui, au lieu de trouver un début de dénouement, s’enlise plutôt. A Abuja, dans le cadre des réformes constitutionnelles, il a été réitéré que c’est le texte produit par l’expert constitutionnaliste sénégalais, Alioune Badara Fall, qui doit être prise en compte par l’Assemblée nationale togolaise. Et c’est ce que Faure Gnassingbé est allé apprendre chez son frère Nana Akufo-Addo dimanche dernier à Accra.

D’ailleurs, la Commission de la CEDEAO été clair sur la question dans son communiqué publié le 18 novembre dernier. Seule la proposition de loi portant réformes constitutionnelles au Togo, qui répond aux normes internationales et aux textes en vigueur au sein de l’espace CEDEAO, fait foi. Et donc, c’est ce qui doit être examiné et adopté par les députés au parlement.

Ce texte, excluant toute candidature de Faure Gnassingbé en 2020, devient une arrête dans la gorge de son régime qui a commencé depuis le week-end dernier, un lobbying auprès de certains de ses pairs qui lui témoignent encore leur soutien. Inutile de revenir ici sur les déplacements de certains barrons du régime de Faure Gnassingbé dans les capitales de la sous-région pour tenter de faire croire aux pays amis du Togo que le départ de Faure Gnassingbé en 2020 créerait un chaos au Togo.

Des informations qui parviennent à la Rédaction indiquent que la proposition de loi portant réformes constitutionnelles faite par l’expert sénégalais commis par la CEDEAO, sera introduite à la Commission des lois dans les prochains jours pour examen. Le régime de Faure Gnassingbé a-t-il fini par entendre raison ? Rien n’est sûr pour le moment.

Par ailleurs, l’autre tension qui risque d’envenimer la situation reste la course aux élections législatives le 20 décembre prochain, malgré les appels à l’arrêt du processus électoral par les organisations de la société civile togolaise, la Conférence des Evêques du Togo et la Coalition des 14 partis de l’opposition qui appelle d’ailleurs les Togolais à descendre dans les rues les 29, 1er, 3 et 4 décembre prochains.

Dans tous les cas, selon les informations, un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO sur le Togo est prévu la semaine prochaine, plus précisément le 6 décembre pour plancher sur la situation au Togo. Des sources concordantes parlent d’importantes décisions qui seront prises lors de ce sommet.

I.K

Source : www.icilome.com