Les propositions de sortie de crise au Togo vont bon train du côté du parti au pouvoir, de l’opposition tout comme des acteurs de la société civile, des hommes de Dieu et autres. Mais la plus attendue reste la feuille de route que va proposer dans quelques heures, la CEDEAO qui tient son Sommet actuellement à Lomé. Si les responsables du parti au pouvoir sont favorables aux réformes constitutionnelles, institutionnelles, la limitation des mandats, le scrutin à deux tours, le vote de la diaspora, il y a deux points essentiellement sur lesquelles, ils ne vont pas fléchir et sur qui, « il n’y a pas de discussions à faire », selon les sources proches du Sommet du parti UNIR, comme l’exige la C14 et autres acteurs de la Société civile.
Sur les deux points en question, il s’agit de la candidature de Faure Gnassingbé à la présidentielle de 2020 et la fameuse question de la retroactivité de la loi.
Lire aussi: Le Togo, un pays pas sûr ! [Rapport]
« Personne ne nous dira à UNIR qu’en 2020, vous allez présenter ce candidat mais pas celui-ci. Sur ça, il n’y a pas de discussions à faire », nous a confié une source.
Pour ce cadre de l’Union pour la République (UNIR), personne ne peut choisir le candidat de l’UNIR en 2020. « Il n’y a que l’UNIR qui choisira son candidat avec son Chef. Cela si ce n’est pas admis par tous, ça ne vaut pas la peine d’une discussion », a-t-elle précisé.
« Puis, juridiquement, et selon ce que moi j’ai appris en droit, la loi dispose que pour l’avenir. La rétroactivité, ce sont des exceptions en matière pénale », a rappelé la même.
Ceux sur quoi le parti est d’accord sont connus par tous les cadres, les membres, les militants et sympathisants. « Nous sommes d’accord sur toutes les réformes. Les réformes constitutionnelles, institutionnelles, la limitation des mandats, le droit de vote de la diaspora, le scrutin à deux tours nous sommes d’accord », a souligné un cadre du parti.
Lire aussi: Crise au Togo: Faure Gnassingbé déploie ses dernières armes contre la C14
« La seule chose qui ne sera pas discuté, c’est de dire que quelqu’un ne doit pas concourir en 2020. Cela, on ne discutera pas de ça. Et puis, la loi qui sera votée ne sera pas retroactive », a-t-il affirmé.
Pour lui, le Chef de l’Etat fait beaucoup d’efforts. « Certains ne comprennent pas pourquoi chaque fois l’UNIR des concessions sur concessions, mais en face, c’est toujours de la radicalité », a déploré ce Cadre du parti.
Selon ce dernier, la loi est toujours pour l’avenir, la loi prévoit toujours pour l’avenir. « La retroactivité est une exception en matière pénale, en matière criminelle, pas des voix de faite dans les Instances de ce genre », a-t-il expliqué.
Lire aussi: Crise au Togo: les limites de la CEDEAO
A en croire une autre source, le Président Faure ne dit pas qu’il va rester éternellement au pouvoir, mais au contraire, « il veut que la dévolution, la transmission du pouvoir se fasse par voie démocratique et par les urnes ».
« Comme nous ne comprenons pas, la seule chose qui puisse nous départager, c’est les urnes. Parce que quand l’opposition dit que nous parlons au nom du peuple, je ne sais pas de quel peuple. Ils ont leur peuple, nous aussi nous avons notre peuple », a indiqué la même source.
Marie Reine
Source: atlanticinfos.com
Titre modifié
Source : www.togoweb.net