Crise au Togo: le rôle trouble de Gilchrist Olympio

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Sauf revirement de situation, le pouvoir de Lomé est dos au mur devant les multiples mouvements de rues que connait le pays depuis le 19 aout dernier. Acculé de part et d’autre par l’opposition et le peuple, lâché par ses mentors et autres pairs de la sous-région, Faure Gnassingbé semble s’engager sur le chemin du non-retour. Et devant cette situation, des saboteurs de la lutte populaire rentrent au « laboratoire » et font sortir des thérapies pour affaiblir la lutte. Et pour mettre en exécution le plan de sabotage, un chef d’Etat de la sous-région est sollicité.

Depuis bientôt deux mois, tout semble s’écrouler autour du pouvoir de Lomé. Il traverse une véritable zone de turbulence. Toute l’opposition est unie et sans doute, pour un résultat fructueux. Face à cette situation qui rend mal à l’aise le pouvoir en place, de vieux démons refont surface pour saboter la lutte. L’un de ses démons, n’est autre que l’opposant historique, Gilchrist Olympio, président de l’UFC. Celui qui a longtemps incarné la lutte au Togo et qui a fini par troquer la lutte contre des intérêts personnels en signant un accord avec Faure Gnassingbé en 2010 revient cette fois ci dans un rôle trouble.

Depuis la secousse au sein du régime cinquantenaire, des sources bien informées font état de ce que le fils du père de l’indépendance du Togo tente de négocier une médiation avec le président ghanéen Nana Akufo Addo.

Selon notre source, deux proches collaborateurs du président de l’UFC, Isaac Tchiakpé et Christelle-Petit Zupitzer se sont déjà rendus plusieurs fois au Ghana pour rencontrer le président Addo. Tout ceci est directement piloté par Faure Gnassingbé et le président de l’UFC et c’est dans l’optique de désamorcer le mouvement actuel.

Le président ghanéen devrait venir à Lomé dans les tout prochains jours, jouer le jeu du pouvoir en demandant ainsi à la classe de l’opposition d’ouvrir ensemble un cadre de dialogue. Une probabilité qui va sans doute décrisper la tension sociopolitique dans le pays. Cette situation repose ainsi la question sur les visites dites d’amitiés qu’effectue le président ghanéen depuis un moment au Togo et la relation entre les trois hommes.

Faure, Gil et Addo, le trio comploteur…

Le président ghanéen, ami d’enfance de Gilchrist Olympio, au lendemain de son élection à la tête du Ghana, s’est rendu déjà deux fois successivement au Togo pour, avons-nous appris, une visite de travail et d’amitiés.

Durant ces visites, les deux hommes d’Etats ont rendu chez Gilchrist Olympio à son domicile. Une visite qui paraissait louche à l’époque et qui avait soulevé des supputations.
Mais aujourd’hui, tout est clair que tout cela était un plan orchestré pour affaiblir la lutte.

Et pour visiblement cacher la macabre opération, l’on assiste depuis quelques semaines au Ghana à une cascade d’appels invitant le président du pays à se saisir du dossier brûlant togolais.

D’abord, c’est un député ghanéen, ensuite le NPP, parti au pouvoir au Ghana, qui ont appelé le chef de l’Etat ghanéen à s’investir personnellement pour la résolution de la crise togolaise. Il y a 72h, le Conseil National de Paix au Ghana a lui autre interpellé la CEDEAO pour plancher sur la situation du Togo.

Alors si aujourd’hui, Olusegun Obasanjo qui a joué un rôle important dans l’arrivée de Faure Gnassingbé au pouvoir en 2005 lâche celui-ci, son parrain Alassane Ouattara qui s’éloigne de lui ou encore l’ex président ghanéen Jerry John Rawlings qui tourne dos au prince de Lomé, l’on se demande pourquoi Nana Akufo Addo veut jouer un rôle trouble qui ne lui ressemble pas.

Puisque le Ghana est cité en exemple en matière de démocratie dans la sous-région et c’est l’alternance politique qui a permis à Nana Akufo Addo de devenir président au Ghana.

Voilà comment Gilchrist Olympio tente de saboter la lutte populaire avec la collaboration du président ghanéen.

CamerounWeb.com