L’adoption le vendredi 23 juin dernier du projet de loi portant création des communes au Togo par l’Assemblée nationale, fait couler beaucoup d’eau et de salive au sein de la société togolaise. Certains n’ont pas apprécié la manière cavalière dont le texte a été adopté, d’autres critiquent les critères qui ont été retenus pour créer les communes.
D’autres par contre ne trouvent pas à redire sur ce qui a été fait à l’Assemblée nationale, du fait qu’en démocratie, c’est la loi de la majorité qui l’emporte.
Intervenant ce mercredi sur la télévision nationale (TVT), le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Payadowa Boukpessi a répondu à ceux qui doutent encore de la viabilité des communes au lendemain des élections locales, du fait de leur nombre important, 116 au total.
« Il s’agit de créer des communes qui seront viables, il ne s’agit pas des communes qui vont fonctionner une ou deux années et qui vont mourir par manque de moyens », a-t-il insisté.
Il a aussi tenu à rappeler qu’à part le fait que chaque préfecture au Togo, suivant la nouvelle loi, a au minimum deux (2) communes et que les préfectures, chefs-lieux des régions économiques du pays ont quant à elle quatre (4) communes, il y a en dernier lieu des préfectures qui sont importantes en termes d’étendue et d’autres en termes de population, qui ne sont pas chef-lieu de région mais qui ont aussi quatre (4) communes. Il s’agit, a-t-il énuméré, de Haho, de Vo, des Lacs et de Bassar.
Après l’adoption de cette loi portant création des communes au Togo, le gouvernement veut passer à la phase du transfert des compétences. « Ces collectivités territoriales vont réaliser les activités que l’Etat avait l’habitude de réaliser. L’Etat doit maintenant accepter de transférer à ces communes une partie de ses compétences pour permettre à ces collectivités de réaliser ces activités », a-t-il souligné.
Un autre défi à relever, selon le ministre, c’est comment trouver des infrastructures, l’appui en personnel de qualité aux élus locaux et les moyens financiers que l’Etat doit mettre à la disposition des futures administrations locales pour faire face, a insisté M. Boukpessi, « aux dépenses d’investissement et d’équipement ».
Prévues pour se tenir entre les 15 et 18 mois qui suivent la tenue de l’atelier sur la décentralisation de décembre 2016, les premières élections locales depuis 30 ans auront lieu au plus tard en décembre 2018, selon la Télévision togolaise (TVT).
www.icilome.com