Corruption: ces dossiers qui donnent de l’insomnie dans l’entourage de Faure

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C’est la nouvelle qui a occupé le haut du pavé en fin de semaine dernière : la condamnation à mort et l’exécution le 29 janvier de Lai Xiaomin, l’ancien président la Banque chinoise de développement.

Condamné par la justice le 5 janvier dernier à la peine de mort pour avoir touché 215 millions d’euros de pots-de-vin et tenté d’en obtenir 13 millions supplémentaires et pour « polygamie », ce manitou de la finance a vite vu son sort sceller par les autorités chinoises.

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La justice lui attribue des détournements de fonds publics de 3,1 millions d’euros, des montants extrêmement importants dans des circonstances particulièrement graves et des intentions extrêmement malveillantes, si l’on en croit le tribunal de Tianjin (nord de la Chine).

Une condamnation à tout le moins rarissime dans un pays aussi fermé à la démocratie que peut l’être la Chine à l’encontre d’un haut dirigeant économique. Voilà un pays qui, même s’il est englué dans le despotisme sur fond de répression des libertés, en est arrivé à faire la part de la justice en sévissant de la belle des manières.

On a vite fait d’oublier le côté Gestapo de ce régime sulfureux, et on se prend à souhaiter qu’à défaut d’occire des gens convaincus de détournements et de malversations jusqu’au bout des ongles au pays des Gnassingbé, le régime de Faure soit au moins fichu de les condamner d’une manière ou d’une autre pour l’exemple.

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Cela dissuadera quiconque serait tenté de procéder à quelque prévarication de s’y hasarder. La loi étant là pour veiller au grain. On a plutôt l’impression qu’on vit dans un pays où la loi a perdu sa force au profit de la loi de la force, où les politiques, « puissants » parce que ministres, oublient la frontière qui existe entre leur porte-monnaie et celui de leur ministère.

Les Togolais continuent de se demander qui les situera quant aux malversations liées à la réhabilitation de la route Lomé-Vogan-Anfoin et à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2013. Les ministres alors impliqués dans ces affaires, qui ne sont autres que Ninsao Gnofam et Guy Madjé Lorenzo, continuent d’avoir fière allure, de courir la gueuse dans Lomé et vadrouillent allégrement, nez au vent et toute honte bue.

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Loin de nous la volonté de leur souhaiter la même fin que celle arrivée à Lai Xiaomin, qui, à sa décharge, avait fait en janvier 2020 des aveux diffusés par la télévision publique chinoise CCTV. C’est insulter l’entendement des Togolais que de continuer de faire l’impasse sur d’aussi sérieux dossiers. Les Togolais ont le droit de savoir où sont allés leurs pauvres deniers. C’est aussi simple que cela. N’en rien faire, c’est leur témoigner du mépris.

 Le Correcteur

Source : Togoweb.net