Le mouvement Forces Vives « Espérance pour le Togo » s’inquiètent des dérives liberticides du régime en place qui interdit les activités des organisations de la société civile et des formations politiques de l’opposition. Il appelle à une synergie des organisations de la société civile pour défendre les libertés publiques.
Communiqué
« C’est l’heure de tenir les promesses de la démocratie…C’est l’heure d’arracher notre nation des sables mouvant de l’injustice (…) et de l’établir sur le roc de la fraternité. C’est l’heure de faire de la justice une réalité pour tous les enfants de Dieu. Il serait fatal pour la nation de fermer les yeux sur l’urgence du moment. » (Martin Luther KING, « I have a dream », 28 Août 1963 »
Le Mouvement des Forces Vives « Espérance pour le Togo », constate avec amertume et grande douleur que la restriction des libertés des citoyens sur la Terre de nos aïeux continue et semble se durcir jour après jour. La raison souvent évoquée est celle de la sécurité. Mais nos populations ainsi que chaque citoyen seront-ils véritablement en sécurité sans être d’abord libre individuellement et collectivement ? Restreindre les libertés n’est-ce pas une violence exercée sur les citoyens et les différentes organisations citoyennes ? Si la liberté est une valeur fondamentale et un droit inaliénable de la personne humaine, pourquoi des décisions des autorités publiques doivent bloquer des actions de veille et d’éveil citoyen ? Priver un peuple de sa liberté n’est-ce pas créer en son sein de graves frustrations et colères capables de s’exprimer de façon imprévisible ?
En effet, le Front Citoyen Togo Debout (FCTD), une organisation membre d’« Espérance pour le Togo », avec une autre Organisation de la Société Civile ont prévu cet après-midi du 15 Octobre 2019, une rencontre citoyenne d’adhésion à la « Coalition Tournons la page ». Mais cette rencontre n’a pas pu tenir.
En effet, le nigérien Maikoul ZODI et l’ivoirien Alexandre AMANI, qui doivent y participer ont vu refuser leur entrée sur le territoire togolais.
A la lumière de :
● L’article 59 du Traité de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO,
● Le Protocole A/SP.1/5/79 de Dakar du 25 mai 1979 sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d’établissement.
● Le Protocole A/P/3/5/82 du 29 mai 1982, signé à Cotonou et portant code de la citoyenneté de la Communauté
● Le Protocole A/SP.1/7/86 d’Abuja du 1er juillet 1986 relatif au droit de résidence
● Le Protocole A/SP.2/5/90 de Banjul du 29 mai 1990 relatif au droit d’établissement
● La Loi de 2016 instaurant la carte d’identité biométrique de la CEDEAO entérinée par la 46ème Conférence des chefs d’Etats et de gouvernements de la ESPERANCE POUR LE TOGO 2 Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenue à Accra en juillet 2014,
le Mouvement des Forces Vives « Espérance pour le Togo » estime que le Traité instituant la libre circulation des personnes signifie que tout ressortissant de la Communauté a le droit de se déplacer librement d’un Etat à un autre sans entrave. Ainsi l’article 2, alinéa1, du Protocole A/P1/5/79 sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d’établissement, dispose que : « Les citoyens de la Communauté ont le droit d’entrer, de réaliser et de s’établir sur le territoire des Etats membres… ».
Vu ce qui précède, le Mouvement des Forces Vives « Espérance pour le Togo » pense que le droit, à la libre circulation du citoyen communautaire de la CEDEAO, a été violé.
Par conséquent,
● demande humblement mais sérieusement au Gouvernement de notre pays d’expliquer aux citoyens, que nous sommes, les raisons d’une telle violation,
● interpelle les Ministres en charge des droits de l’homme et de l’intégration sous régionale sur ce fait grave,
● exhorte les Excellences, Messieurs les ambassadeurs de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Représentant Résident de la CEDEAO au Togo, à prendre sérieusement en considération cette décision des autorités togolaises pour que le fait ne puisse pas passer comme une banalité,
● invite les autres Organisations de la Société Civile à assoir davantage une véritable synergie d’action pour défendre pacifiquement et légitimement les libertés sur la terre de nos aïeux.
Le Mouvement des Forces Vives « Espérance pour le Togo » désapprouve cette façon de rejeter des citoyens communautaires de la CEDEAO, qui sont dans leur droit quand ils choisissent de circuler librement dans l’espace communautaire que nous avons en commun, tant qu’aucune charge n’est retenue contre eux et qui leur enlève la jouissance dudit droit.
Fait à Lomé le 15 Octobre 2019
Pour le Mouvement des Forces Vives « Espérance pour le Togo »
Un des Porte-Paroles
Père Pierre Marie Chanel AFFOGNON
Source : www.icilome.com