Le Togo négocie actuellement la conclusion d’un accord avec le FMI portant sur une Facilité élargie de crédit FEC). Une mission d’économistes est sur place à Lomé.
Ce dispositif fournit une aide financière aux pays qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements.
La FEC a été créée comme guichet du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (fonds fiduciaire RPC), dans le cadre d’une réforme plus large visant à assouplir le soutien financier du FMI et à mieux l’adapter aux besoins divers des pays à faible revenu.
La FEC soutient les programmes économiques des pays qui visent à rétablir la stabilité et la viabilité macroéconomiques tout en favorisant une croissance vigoureuse et durable et la réduction de la pauvreté.
Elle peut aussi servir de catalyseur pour mobiliser de l’aide étrangère.
La Facilité élargie s’adresse aux pays remplissant les conditions requises pour bénéficier du fonds fiduciaire RPC et se heurtant à des difficultés prolongées de balance des paiements, qui laissent à penser que la résolution des déséquilibres macroéconomiques sous-jacents est envisageable à moyen ou long terme.
Dans le cadre d’un accord FEC, l’aide est accordée pour une durée initiale de trois à quatre ans, avec une durée maximale totale de cinq ans.
Il peut cependant être renouvelé.
Le montant du financement mis à disposition est déterminé cas par cas, en fonction du besoin de balance des paiements du pays, de la solidité de son programme économique, de sa capacité de rembourser le FMI, de l’encours des crédits du FMI et des antécédents du pays en matière d’utilisation des ressources du FMI, et il doit être conforme à certaines normes d’accès.
Le financement concessionnel disponible au titre du fonds fiduciaire RPC est limité à 75 % de la quote-part par an et l’encours total des crédits concessionnels à 225 % de la quote-part.
Ces plafonds peuvent être dépassés dans des circonstances exceptionnelles. Le financement peut être augmenté en cours d’accord si cela s’avère nécessaire.
Les pays qui ont recours à la FEC acceptent d’appliquer un ensemble de mesures qui contribueront sensiblement à stabiliser durablement leur situation macroéconomique à moyen terme.
Ces mesures, assorties de conditions spécifiques, sont décrites dans la lettre d’intention du pays.
La conditionnalité des programmes du FMI a été simplifiée et recentrée sur les mesures qui sont indispensables pour atteindre les objectifs poursuivis.
De nombreux pays ouest-africains bénéficient déjà de la Facilité élargie
Les programmes appuyés par la FEC doivent être fondés sur la propre stratégie de croissance du pays et viser à préserver les objectifs sociaux.
Des conditions quantitatives servent de référence pour suivre l’évolution des variables macroéconomiques telles que les agrégats monétaires, les réserves internationales, les soldes budgétaires et les emprunts extérieurs, par rapport aux objectifs inscrits dans le programme du pays.
Les programmes soutenus par la FEC visent à préserver les dépenses sociales et les autres dépenses prioritaires, notamment par la fixation d’objectifs quantitatifs explicites lorsque cela est possible.
Des repères structurels aident à suivre l’application des réformes macroéconomiques essentielles dont dépend la réalisation des objectifs du programme; les progrès accomplis par rapport à ces repères sont évalués lors de revues du programme.
Les réformes en question varient d’un programme à l’autre et peuvent comprendre, par exemple, l’amélioration du fonctionnement du secteur financier, la mise en place de dispositifs de protection sociale ou une meilleure gestion des finances publiques.
La revue du programme par le Conseil d’administration du FMI joue un rôle déterminant dans l’évaluation des résultats obtenus dans le cadre du programme et dans l’adaptation de ses paramètres à l’évolution de l’économie. Les revues sont prévues à des intervalles de six mois au plus.
Le taux d’intérêt des financements accordés au titre de la FEC est de 0 % avec un différé d’amortissement de cinq ans et demi et une échéance maximale de dix ans.
Le Fonds monétaire revoit tous les deux ans les taux d’intérêt des facilités concessionnelles du fonds fiduciaire RPC; la prochaine révision est prévue en début d’année.
Plusieurs Etats africains sont sous programme appuyé par le FMI, notamment le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali et le Niger.
Republic Of Togo