Face au poids de la dette, le Togo négocie avec le FMI

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Une délégation du Fonds Monétaire international (FMI) séjourne depuis jeudi à Lomé. La mission doit parvenir à la conclusion d’un programme de facilité élargie de crédit (FEC) avec le Togo, censé permettre au pays de maintenir son taux de croissance.

Alors que le précédent prêt de 83 millions de dollars consenti en 2013 courait sur trois ans, l’institution internationale est de nouveau présente pour négocier les termes d’un nouvel accord.

La délégation est composée de plusieurs économistes dont Cemile Sancak, chef de division adjoint du Département Afrique du FMI en charge notamment du Togo. Elle s’entretiendra avec des cadres et le premier responsable du ministère de l’Économie et des Finances. L’objectif de la mission est de parvenir à la conclusion d’un programme de facilité élargie de crédit (FEC) sur trois ans destiné à soutenir la croissance économique et à maîtriser le taux d’endettement.

Les remboursements de la dette pèsent lourd

Selon le rapport économique, financier et social 2016 du ministère togolais de l’Économie et des Finances, les dettes publiques extérieure et intérieure du Togo atteignaient un total de 1 881 milliards F CFA (environ 2,8 milliards d’euros). Un niveau d’endettement public passé de 48,6% à 75,4% du PIB togolais entre 2011 et 2015, et dont le remboursement mettait le budget public « sous pression », estimait le FMI lors d’une revue de routine de la situation économique togolaise conclue le 3 novembre.

Une situation de surendettement qui, selon l’opposition, a obligé le Togo à suspendre certains projets importants, notamment la construction d’infrastructures scolaires ou le projet de construction du barrage d’Adjarala (avec le Bénin), dans les cartons depuis 1988 et dont Faure Gnassingbé et son homologue béninois d’alors Boni Yayi avaient posé la première pierre en décembre 2015.

C’est la raison de la nouvelle sollicitation du Togo adressée au FMI pour conclure un Programme de Facilité Élargie de crédit, du nom de ces programmes de prêts utilisés par le fonds international en vue d’apporter une aide financière aux pays qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements. Objectif : maintenir le cap de la croissance, attendue au-delà de 5% en 2017.

Jeune Afrique