Par Marcelle Apévi, togo-online.co.uk
Le Togo notre pays bat le chaud et le froid en ce moment. Le quotidien se vit entre grèves répétitives des enseignants, praticiens hospitaliers et personnel du ministère de la fonction publique. A cette situation se joint une affaire dite de manipulation de note qui a troublé l’eau de chaud et provoqué la grève sèche marquée par la fermeture des structures sanitaires et morgues publiques du Togo.
Que faire face à l’entêtement du gouvernement qui reste sourd aux revendications des praticiens hospitaliers du Togo ? Obligé de faire appel à la base qui décide d’intensifier la grève.
Le fait marquant de cette assemblée générale est l’image du Directeur Général du centre hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio, Colonel Adom. Accompagné de militaires, l’homme se transporte au cœur de la manifestation pour débrancher les câbles des haut-parleurs et arracher les micros, sans toutefois parvenir à empêcher l’AG.
Vous comprendrez donc que le peuple Togolais est doublement à l’agonie et blessé dans son amour propre, vu aussi que le vent de contestation qui a commencé par souffler avec ardeur le 19 août 2017 ne connait pas encore de dénouement. Le dialogue censé conduire les acteurs à une approche de solution autour des revendications légitimes non négociables du peuple a mis un frein depuis plus de deux semaines. Le redémarrage est alors attendu comme le retour annoncé de Jésus Christ de Nazareth.
Les acteurs, au cœur de cette pause provoquée par la mauvaise foi du RPT/UNIR qui a violé le règlement intérieur du dialogue en récidivant dans la violence qu’on lui connait, avec comme victime les pauvres populations de Kparataou, village natal de Tikpi Atchadam. Il a enfoncé le clou en procédant à la nomination des membres des CELI, toujours en violation du règlement intérieur du dialogue qui a demandé à ce que cesse la procédure électorale engagée dans le cadre de ce referendum suicidaire à travers lequel Faure Gnassingbé et ses sbires comptent imposer au peuple Togolais, une constitution atypique qui lui garantirait une présidence à vie.
Assez de provocations qui ont poussé la coalition des 14 a tourné la clé du moteur pour remettre en scelle les manifestations publiques pacifiques pour se faire entendre. Annoncé pour la semaine prochaine, ces manifestations pourraient ne pas avoir lieu. Selon nos informations, il serait conseillé à la coalition d’attendre le retour de consultation du facilitateur président Ghanéen, Nana Akufo Addo Dankwa-Addo pour définir la conduite à tenir. Le sujet serait en cours de discussion au sein de la coalition qui n’envisage laisser aucune brèche qui va contribuer à éteindre la flamme de la mobilisation qui demeure ardente dans l’esprit du peuple Togolais.
Pour aider à dénouer la crise sociopolitique, le tout nouveau mouvement né le 06 mars dernier, LES SENTINELLES DE LA REPUBLIQUE monte au créneau pour battre campagne en faveur de l’article 75 de la constitution de 1992. Il évoque le statut de l’ancien président de la République pour appeler le président Faure Gnassingbé à la raison.
De son côté, la diaspora Togolaise après sa mise en rang unique à Dakar à travers la création de la coalition de la Diaspora pour l’Alternance et la Démocratie au Togo (CODITOGO), poursuit les manifestations. Ce 17 Mars, elle sera à Trocadero à Paris pour dénoncer le soutien de multinationales françaises à la dictature des Gnassingbé.
De tout ce qui précède, le peuple s’interroge : Jusqu’à quand ?
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