Le Comité national olympique du Togo (CNO-Togo) tient son assemblée générale élective le samedi 19 décembre prochain. Sont en lice deux candidats : Germain Wona et Deladem Akpaki. Mais compte tenu des valeurs que véhicule l’olympisme, le sieur Deladem Akpaki n’est pas qualifié à diriger le Comité national olympique du Togo. Et pour cause, il a été pris en flagrant délit de faux et usage de faux et suspendu par l’Union africaine de judo (UAJ) dont il était le président de la commission marketing.
Pour redorer l’image du Comité national olympique du Togo (CNO-Togo) et le rendre plus fort, les présidents des fédérations sont appelés à faire un choix judicieux samedi prochain. Mais un des candidats, Deladem Akpaki n’a pas bonne presse à l’international. Le Secrétaire général du bureau sortant et président de la Fédération togolaise de judo a été sanctionné par l’UAJ pour avoir commis une faute grave.
En effet, à l’issue d’une Assemblée générale tenue le 23 avril 2019 à Cape Town en Afrique du Sud, Deladem Akpaki a été porté à la tête de la Direction Marketing, membre du Bureau exécutif de l’Union africaine de judo. « Au-delà du marketing, notre ambition est de faire du Judo une discipline dont les valeurs sont cultivées auprès de la jeunesse pour construire l’Afrique de nos rêves, grande et fière », avait-il promis. Mais l’aventure a été de courte durée. Au cours d’une session ordinaire du Comité exécutif de l’UAJ tenue le 23 août 2019 à Tokyo, il a été décidé de destituer le sieur Akpaki pour faute grave. La décision de destitution prise en application de l’article 11.17 des statuts actuels de l’UAJ, a été confirmée par un vote à la majorité des 2/3 du Comité de Direction le 13 septembre, et lui a été notifiée le 18 septembre. « Les raisons justifiant la destitution sont les suivantes. Une lettre a été envoyée au Président de l’UJA lui demandant sa signature sur un document à envoyer au Président de la République du Togo le 24 avril 2019 juste après le Congrès de l’UAJ au Cape Town, la lettre contenait de fausses informations. Il est indiqué que l’Assemblée générale ordinaire de l’UAJ était sous la direction de la Fédération internationale de judo et du Président de la Russie, Son Excellence Vladimir Poutine. Attribuer un rôle à une personnalité (Vladimir Poutine) qui ne remplit pas ce rôle. La personnalité concernée n’est pas un membre actif de l’UAJ. Elle occupe uniquement un poste honorifique. La personnalité concernée n’occupe aucun poste au sein de l’UAJ. Sollicitation du Président de l’UAJ à signer une lettre qui ne contient pas la vérité. Ce qui est une violation du code éthique de la FIJ et des valeurs de judo », indique la lettre qui lui a été envoyée.
Mais ici, il n’a pas fait du boucan comme ce fut le cas lors de son élection à la Direction Marketing de l’UAJ. A l’époque, certains médias avaient même rapporté que c’était grâce au soutien de Poutine qu’il avait été élu au Comité de direction de l’UAJ. Une manœuvre qui aurait pu créer d’autres problèmes.
En outre, le sieur Deladem Akpaki est impliqué dans le tripatouillage des statuts du CNO-Togo qui a défrayé récemment la chronique. « Monsieur Akpaki va ramener en arrière le Comité national olympique. Il a joué un rôle dans la suspension des neuf membres de fédérations sans motifs. Il était à la manœuvre pour envoyer des dames aux réunions du Comité international olympique (CIO) alors qu’elles ne sont pas membres du Comité exécutif, ni membre d’une fédération, ni membre d’une commission du CNO-Togo. Nous avons fait des pétitions et décortiqué tous ces aspects à un conseil d’administration extraordinaire qui nous conduit aux élections du 19 décembre. Et dire que des présidents de fédérations suivent ce monsieur ! C’est dangereux pour l’avenir du sport dans notre pays. A mes collègues, je leur dis qu’il n’est pas trop tard de sauver ce qui peut encore l’être », affirme un président de fédération.
Selon le CIO, « L’Olympisme est une philosophie de la vie, exaltant et combinant en un ensemble équilibré les qualités du corps, de la volonté et de l’esprit. Alliant le sport à la culture et à l’éducation, l’Olympisme se veut créateur d’un style de vie fondé sur la joie dans l’effort, la valeur éducative du bon exemple et le respect des principes éthiques fondamentaux universel ». Et les trois valeurs fondamentales de cette philosophie sont : l’Amitié, le Respect et l’Excellence. Des valeurs que ne remplit par le sieur Deladem Akpaki.
S. A.
Source : Liberté
Source : 27Avril.com