Elle avait promis un troisième opérateur de téléphonie mobile aux Togolais. A l’en croire, tout était prêt pour que cet opérateur pose ses bagages au Togo. Mais subitement l’année dernière, Mme Cina Lawson, ministre des Postes et de l’Economie numérique, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est revenu sur cette position pour déclarer que le marché togolais est trop restreint, et donc n’a pas besoin d’un troisième opérateur.
Cette déclaration était un coup dur pour les Togolais pour qui la connexion internet est devenue rare comme les larmes du chien. L’on ne comprenait pas comment un ministre peut, en 2014, promettre ce troisième opérateur et revenir en 2016 (après avoir longtemps fait durer le suspens) pour se dédire.
Pour elle, ce sont les journalistes qui font de la présence de cet opérateur leur principale préoccupation. « Moi je pense que cette problématique est celle des journalistes et non des citoyens. Ce qui intéresse ces derniers ce n’est pas d’avoir 3 ou 4 ou encore 5 opérateurs, mais les services de qualité à des prix compétitifs », avait déclaré Cina Lawson.
Une position que ne partage pas aujourd’hui Abayeh Boyodi, Directeur par intérim de l’Autorité de réglementation des télécommunications et des postes (ART&P). A l’en croire, les opérateurs Togocel et Moov enregistrent aujourd’hui un nombre excessif d’abonnés, ce qui nécessite la présence d’un troisième opérateur.
« Au vu de la dynamique de croissance sur le marché du mobile, on est en droit de supposer qu’il y a de la place pour un troisième opérateur si des investisseurs se manifestent », a expliqué Abayeh Boyodi, chez nos confrères du Magazine « Marchés Africains ».
En 2016, le Togo comptait près de cinq millions d’abonnés au réseau Togo cellulaire (53%) et Moov (46,8%), selon les statistiques.
Voilà qui relance le débat sur la présence d’un troisième opérateur de téléphonie mobile au Togo, au moment où les autorités togolaises pensent qu’il faut renforcer la position de Togocel et Moov sur le marché.
I.K
icilome.com