Quand est-ce que nos bêtes féroces et immondes à la solde de la France en déclin vont se décider à comprendre que la force est avec l’Afrique face à cette puissance illicite en voie de sous-développement qu’est le pays des Macron? Est-il si difficile de voir que les grands maux dont souffre le continent trouvent leurs causes dans les termes de la question ainsi formulée? Sur le continent noir, il s’est avéré que nos dirigeants sont eux-mêmes la cheville ouvrière du désordre, de l’incivisme et de la grande pauvreté qui retardent l’Afrique, faisant du continent un vaste cimetière, exactement comme le décrit Vladimir Poutine.
« L’AFRIQUE EST UN CIMETIÈRE« , c’est la remarque cinglante de Putin qui se demande, je le cite: « comment peut-on développer un cimetière. Pour le Russe, «quand un président Africain, un général africain ou un entrepreneur africain devient riche, il envoie son argent et son or en Suisse. Il se rend en France pour un traitement médical. Il investit en Allemagne. Il achète à Dubaï. Il consomme des produits chinois. Il prie à Rome ou à la Mecque. Ses enfants étudient en Europe ou au Canada, et prennent tous des nationalités occidentales. Il voyage au Canada, aux États-Unis et en Europe pour le tourisme. S’il meurt, il sera enterré dans son pays natal, l’Afrique. L’Afrique n’est qu’un cimetière pour les Africains« .
L’insulte proférée par le Russe ne manque pas d’exemples corroboratifs. Malheureusement. Il nous faut reconnaitre que la plupart de nos dirigeants sont des coquilles qui avivent la misère, de faux leaders incapables de dévouement ou de résultats et, sur le plan international, de défendre les intérêts du continent avec compétence. Bien que soumis, à l’intérieur de leur pays, à des feux nourris de critiques, ils restent impassibles et ne sont pas à même de construire des remparts stratégiques contre la France et les puissances dominatrices. Pour le dirigeant africain, se faire recevoir à l’Elysee, c’est plus que qu’un projet de développement. Aussi avons-nous sur le continent noir, au grand dam des peuples, beaucoup plus de cancres sans génie, des gens qui ne savent que voler, dilapider et tendre la main pour recevoir des dons bref, des adorateurs de friandises. Ce qui compte le plus, lorsqu’on parvient au palais en Afrique avec le concours de la France mafieuse, c’est le lucre, c’est l’extravagance, au lieu de prendre appui sur les peuples pour rayonner dans le monde, au lieu de chercher à dominer les défis. Aussi, surtout depuis ces 30 dernières années, l’Afrique doit supporter ces piètres dirigeants dont l’existence se résume à mener le beau continent à sa perte sous l’effet conjugué de la corruption et du mépris des vies humaines.
Que reste t-il de l’esprit, des espoirs, de la vague des révolutions de 1990? Pas beaucoup. A quoi servent, dans ces territoires francophones, les constitutions voulues par les peuples? Que des chiffons, des torchons jetables! Face au désenchantement général qui rime avec l’appauvrissement, face à l’effarement dû à des traitements cruels imposés aux populations, il nous est donné de ne voir au bout du tunnel que les mêmes figures de malheur, éminemment théoriques, viscéralement cupides, sans égard ni pour les lois ni pour la parole donnée. Parmi eux, très peu peuvent conquérir les cœurs des leurs, très peu peuvent travailler pour améliorer le quotidien des hommes et des femmes qu’ils dirigent, très peu sont capables de réparer les débris et les ruines dont ils sont eux-mêmes les auteurs. La plupart, par contre, en manque cruel et constant de légitimité, gouvernent par la peur, traitant en balayures tous ceux qui leurs opposent des opinions contraires ou contestataires. Chasses à l’homme, rafistolages constitutionnels, élections truquées: voila l’obsession, l’objectif prioritaire, le projet suprême. Alors, pour durer, on s’arme. A outrance. On accomplit les desseins de la mort. On sacrifie la recherche, l’education et la santé au profit des armées purement inutiles. C’est à faire tomber à la renverse lorsqu’on constate que ces armées budgétivores servent beaucoup plus à tirer dans le tas d’humains aux mains nues qu’à mettre hors d’état de nuire les groupes terroristes qui sévissent dans bon nombre de pays.
En Afrique, le paradoxe est illimité, les horizons sont plus que sombres et les échecs, patents, s’imposent à l’esprit par leur caractère inacceptable. En pareille situation, en l’absence de tout espoir, il ne reste naturellement à la jeunesse africaine pour toute richesse que les épreuves de l’exil, la traversée des mers, à la recherche d’un bonheur partout introuvable sous le ciel africain. Si tout cela n’est pas une malédiction, il va falloir trouver ou inventer le vocable qui lui correspond.
Kodjo Epou
Washington DC
USA
Source : 27Avril.com