Le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement a publié en 2007 un document de travail sur le patrimoine placé à l’étranger par les dictateurs des pays du Sud, dans lequel il dénonce les complaisances occidentales à leur égard et le rôle délétère des paradis fiscaux et judiciaires.
Au palmarès des principaux dictateurs, la fortune de feu Eyadéma Gnassingbé évaluée entre 1 et 2 milliards de dollars dont pas un seul dollar n’a été restitué à la publication du rapport en 2007.
Pour les organisations de la société civile africaine, « l’entrée des relations entre la France et l’Afrique dans une nouvelle ère suppose en particulier de saisir et restituer les biens mal acquis et les avoirs détournés par nos dirigeants et leurs complices. » C’est ce qu’elles ont exprimé dans leur « Appel pour une autre relation entre la France et l’Afrique », publié dans Le Monde du 13 février 2007 à l’intention des candidats à l’élection présidentielle française.
C’est en écho à cette demande forte des peuples africains que le CCFD publie aujourd’hui un document d’étude sur les avoirs et les biens détournés par les régimes autoritaires des pays du Sud au cours des dernières décennies.
Ce rapport très complet (126 pages) met en lumière l’importance du patrimoine accumulé dans les pays occidentaux et les paradis fiscaux par les dictateurs (près de 200 milliards de dollars) et la faiblesse des montants saisis et restitués aux pays spoliés. Il explore en détail les procédures de restitution, leurs limites, le rôle des paradis fiscaux et judiciaires et l’attitude de plusieurs pays riches, dont la France.
Ci-dessous le rapport :
Source : Togoweb.net