Ces attitudes de taxi-moto qui froissent les passants

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Ces attitudes de taxi-moto qui froissent les passants

Un jeune homme pratique du jogging sur une route de Lomé. A quelques encablures, un conducteur de taxi moto pointe l’index en l’air, dans sa direction. L’athlète, dépité, n’a su que répondre, se contentant de sourire. Nous sommes à Bè.

A Nukafu, une dame sort pour verser l’eau de ménage, elle entend de l’autre côté de la rue un sifflement qui ne lui est que trop familier : un klaxon est porté à son endroit. Comme les autres ayant assisté à la scène, elle a souri avec un regard en dessous, non moins sévère à l’endroit du taquin. « Vos gestes relèvent de la folie ! », a-t-elle lancé, dépitée. Vous l’avez compris, l’attitude des conducteurs de moto dans nos rues a dépassé le seuil du tolérable. On ne saurait énumérer d’autres gestes plus comiques encore.

Plus d’un se sentent emmerdés, rien qu’en les voyant à l’assaut de clients de cette façon. Et quels clients ! L’attitude des conducteurs de taxi-moto est devenue intempestive au point que d’aucuns ont vite fait de les traiter de barjos. Non sans raison, car à bien y réfléchir, leur zèle relève de l’automatisme, frisant parfois le rire voire le fou rire. Ils sont dans leur droit d’appeler le premier qui se pointe à leur nez, soit.

Mais à la base, c’est au client même d’appeler le conducteur si vraiment le premier se sent l’urgence de se faire remorquer. Plus impayable encore, c’est quand une revendeuse de pain, un vendeur ambulant de café ou le premier qui sort d’un angle de rue est appelé, curieux, n’est-ce pas ? Des fois les mêmes conducteurs sourient une fois quelques boulettes commises, conscients que ceux qu’ils appellent ne sont nullement en état d’être remorqués et n’ont nul besoin de leur service.

Des frictions ne sont jamais loin dans ces histoires car les personnes aux abords difficiles ne se font pas prier pour entrer en querelle avec le conducteur. Au cri de « Oléyia ?» (Je vous dépose ?), certains, pour envoyer balader le conducteur, demandent à bout portant « Où ? », une réponse qui a déjà fait dresser des cheveux sur la tête des zémidjan.

Le mieux serait de voir l’état où se trouvent les gens avant de crier. Autrement, l’automatisme qu’on leur colle n’en disparaîtra pas moins.

Source : www.icilome.com