Ce que Col Inoussa Djibril a oublié de dire à la TVT

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Les marches synchronisées du Parti national panafricain (PNP) du 19 août 2017 ont été réprimées dans le sang. Deux ou cinq morts, c’est selon. Le chargé à la communication des Forces armées togolaises (FAT) était hier sur la télévision nationale, TVT pour défendre les hommes en uniforme. Mais oublie de dire l’essentiel.

Le Colonel Inoussa Djibril, le monsieur communication des FAT, était sur les plateaux de la télévision nationale (TVT) pour démontrer le professionnalisme des unités déployées pour encadrer les marches pacifiques au cours desquelles les manifestants exigeaient le retour à la Constitution de 1992 et le vote de la diaspora.

« Nos soldats sont professionnels et ont observé la consigne qui était de ne pas tirer sur des civiles à mains-nues. Il est inconcevable qu’une force létale soit utilisée contre nos populations en temps de paix », rappelle-t-il avant d’insister sur le fait que les militants ou sympathisants du PNP ont exercé des violences sur les forces de l’ordre. Ou encore que des militaires détachés pour la protection des sites névralgiques du pays ont été attaqués et leurs armes subtilisées.

Si tel a été le cas, comment se fait-il qu’il a eu pertes en vies humaines, des militants atteints par des tirs mortels, et d’autres grièvement blessés par balles réelles ?

La présentatrice du journal n’a pas eu le courage de lui poser cette question. L’opinion a compris finalement que le scénario a consisté à dire que ce sont plutôt les « marcheurs » qui ont agressé les forces de l’ordre et les militaires. Mais, qui a tiré sur les manifestants ? Ces derniers se sont-ils tirés dessus ? Où ont-il trouvé les armes ? Des interrogations qui taraudent toujours les esprits.

Toujours est-il que ce n’est pas la première fois que les manifestations de l’opposition enregistrent des morts suite aux répressions sanglantes.

En réalité, ce qui s’est passé de dramatique à Lomé, à l’intérieur du pays particulièrement à Sokodé le 19 août dernier, a été la suite logique des mises en garde, des menaces des ministres de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame, de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpessi.

A.H.

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