Carrière d’exploitation du sable à Sadayame : Un tombeau ouvert

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Depuis un moment, l’exploitation du sable, du gravier et de la latérite se fait de façon anarchique dans le canton de Hahotoe (préfecture de Vo), un tombeau ouvert pour les populations. Le constat vient encore du Mouvement Martin Luther King (Mmlk).

A en croire le Mouvement du pasteur Edoh Komi, la plupart des exploitants identifiés comme des hommes d’affaires véreux et indélicats, abusent des populations rurales, indigentes et pauvres. Par ricochet, contraintes de brader leurs terres en les vendant à vils prix.

« Sans ou avec des permis d’exploitation parfois périmés ou hors zone de couverture, foulant aux pieds les principes de gestion environnementale. Ces braconniers et fossoyeurs de notre environnement envahissent les terres sans garantie d’étude d’impact environnemental dont les populations sont malheureusement victimes. Raison pour laquelle l’on se rappelle, le gouvernement avait décidé la fermeture de ces carrières sauvages, qui malheureusement sont encore au galop », déplore le Mmlk dans un communiqué.

Et de poursuivre : « Au rang de celles-ci, figure la carrière ouverte à Sadayame dans le canton de Hahotoe par l’établissement SESAG. Cette exploitation a pu démarrer à cause de la misère des populations auxquelles la société à payé 200.000f comme prix d’un lot, ce qui est comparable à une vente aux enchères. Si officiellement, cet établissement est muni d’un certificat de conformité pour l’exploitation du site, les responsables ont dû intimider et menacer les propriétaires avant de pouvoir démarrer les activités. Pour preuve, ceux qui ont refusé de céder à ces intrigues, ont vu leurs terres rendues inutiles aujourd’hui pour avoir été entourées des parcelles déjà exploitées et donc restées isolées dans la carrière ».

Saisie par les populations, l’Agence Nationale de Gestion Environnementale (ANGE) a, lors d’une visite, conclu que le permis d’exploitation ne pouvait pas permettre à l’établissement de continuer les travaux. Elle lui a alors recommandé formellement la cessation de toutes les activités d’exploitation. Pourtant, selon le Mmlk, cette interdiction semble tomber dans les oreilles de sourds.

Pour le Mouvement, la situation qui prévaut actuellement dans cette zone n’est pas loin de détruire et de dévaster l’environnement et d’exposer les populations à l’érosion, à la rareté des pluies et à d’autres calamités naturelles.

« C’est un tombeau ouvert puisqu’il est incertain de remblayer le site après son exploitation », précise t-il.

Par conséquent, le Mmlk demande aux autorités togolaises d’intervenir d’urgence pour mettre fin à ce drame environnemental et que les contrevenants soient sanctionnés conformément aux lois en vigueur.

JA

Lomechrono.com