C’est fait, le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015), une coalition de cinq (5) partis politiques de l’opposition togolaise et le Parti national panafricain (PNP), le même qui a organisé simultanément dans cinq (5) villes du Togo il y a quelques jours, une manifestation de rue, ont uni leurs forces pour, disent-ils, mettre fin au pouvoir de Faure Gnassingbé déclaré « incompatible avec l’intérêt supérieur de la nation togolaise ».
En conférence de presse conjointe ce mardi dans un hôtel de la capitale, les deux (2) entités politiques ont annoncé leurs actions.
« La journée d’aujourd’hui est un début du commencement, ce qui va marquer l’histoire de notre pays. L’amorce va être une unicité intégrale soutenue par les partis politiques de l’opposition, les Organisations de la société civile et la diaspora togolaise pour faire en sorte que l’alternance et l’Etat de droit adviennent au Togo », a lancé d’entrée de jeu Tchatikpi Ouro-Djikpa, le conseiller du président du parti du cheval.
Les manifestations communes entrant dans le cadre du combat pour « libérer » le pays, selon la présidente de CAP 2015, Brigitte Adjamagbo Johnson, démarrent la semaine prochaine. « Soit le régime opère les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales ou le peuple le fera partir parce qu’il n’est pas au-dessus du peuple », a-t-elle indiqué.
Selon les informations, les discussions continuent avec les autres partis politiques de l’opposition, notamment le Groupe des six (6) partis politiques que le CAP 2015 rencontre dans les prochaines heures de cette journée.
Dans l’immédiat, note-on dans la déclaration liminaire produite par les deux (2) entités, la mobilisation sera intensifiée pour exiger la libération « immédiate et sans conditions » des personnes arrêtées lors des manifestations du PNP. Pour l’instant, leur nombre exact de ces personnes n’est pas connu. CAP 2015 et le PNP vont également agir pour l’arrêt immédiat des persécutions, des arrestations, des poursuites et des violences à l’encontre des militants et dirigeants du PNP.
L’immédiat, c’est aussi l’exigence de la mise sur pied d’une commission d’enquête internationale pour, dit-on, « déterminer les responsables des violences perpétrées contre les populations civiles aux mains nues » lors desdites manifestations.
Mais en attendant la semaine prochaine, tout commence ce vendredi 25 août avec une journée de recueillement et de prière en hommage aux victimes des « massacres » des 19 et 20 août derniers.
Au cours de cette journée, il est demandé aux Togolais d’arrêter toute activité professionnelle et économique de 6 heures à 18 heures. « C’est pour répondre à un besoin d’enterrer les morts et les honorer. C’est aussi une arme économique », a lancé la secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA).
« Que ceux qui travaillent au marché, dans les banques et dans la fonction publique etc, s’interdisent leurs activités ce jour pour prouver qu’ils sont concernés et embarqués dans ce que nous faisons. Cet appel concerne tous individuellement avant de nous concerner collectivement. Nous sommes entrés dans une autre forme de lutte et chacun doit montrer son engagement », a déclaré Patrick Lawson, vice-président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC).
Le responsable du PNP présent à la rencontre avec la presse nationale et internationale, a réitéré que son parti prône le pacifisme. « On ne peut être pacifiste et être armé et encore moins avoir une base arrière », a relevé M. Ouro-Djikpa.
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