La République Démocratique du Congo (RDC) a-t-elle battu le Togo à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2017 dans le souci de prendre sa revanche sur l’ancien Premier ministre, Edouard Edem Kodjo, médiateur dans la crise sociopolitique congolaise?
Même si aucune relation ne peut être établie entre ces deux faits, Félix Tshisekedi Tshilombo, fils de l’opposant historique, Etienne Tshisekedi l’affirme haut et fort. « Bravo aux Léopards de la RDC pour leur excellent matchs. Et pardon aux Éperviers du Togo qui ont été ainsi punis à cause d’Edem Kodjo. Lol», a-t-il posté sur son compte twitter à la fin du match qui a opposé mardi à Port Gentil au Gabon, son pays à l’équipe des Eperviers du Togo.
Une position que partagent plusieurs Congolais. Quelques heures avant ce match perdu par les Eperviers contre les Léopards de la RDC (3-1), sur la twitosphère s’est jouée une autre rencontre entre les ressortissants des deux pays. Une partie là aussi remportée par les Congolais qui promettaient une sérieuse « fessée » aux Togolais à cause, ont-il argumenté d’«Edem Kodjo et de Claude Le Roy ».
Il faut rappeler que l’ancien Premier ministre a conduit les discussions entre l’opposition et le pouvoir de Kinshasa en sa qualité de facilitateur désigné par l’Union Africaine (UA) et soutenu par l’ONU et l’Union Européenne. Mais, le travail n’a pas été de tout repos pour l’ancien Secrétaire général de l’Organisation de l’Union Africaine (OUA). Il est à plusieurs reprises désavoué par une partie de la classe politique de l’opposition et de la société civile congolaise qui ne reconnait pas les représentants que Kodjo s’est choisi pour les représenter. Il sera même hué par ces derniers qui le surnomment le « COMPLICATEUR » en lieu et place de « FACILITATEUR ».
Il confiera son amertume et sa peine au magazine Jeune Afrique en ces termes : « Les Congolais de RDC ont une extraordinaire capacité à dire en public le contraire de ce qu’ils vous ont confié en privé. Alors, forcément, je suis parfois un peu perdu (…) Vous recevez un acteur politique. Tout se passe bien. Vous êtes d’accord. On rigole. Et à la sortie, il vous assassine ! Vous l’appelez pour vous en étonner. Il s’excuse, vous demande de le comprendre en expliquant qu’au Congo on n’écoute que les propos excessifs. Et ainsi de suite…».
Mais contre toute attente, le Togolais que Jeune Afrique qualifie d’homme « doté d’une dose d’amour-propre assez peu évangélique », conduit le dialogue jusqu’à terme nonobstant les peaux de banane jetées sur son chemin et les barils de crachats envoyés à sa figure.
Les travaux du dialogue prennent finalement fin le 18 octobre 2016 sur une bonne note à la cité de l’union africaine, sanctionnés par la signature d’un accord politique où les participants conviennent de préparer et d’organiser les élections présidentielle, législatives et provinciales dans un délai de 6 mois dès la convocation des scrutins le 30 octobre 2017 et acceptent que le prochain Premier ministre soit issu des rangs de l’opposition.
A.Y.
icilome.com