A Djibo, un collectif d’une vingtaine d’associations se mobilise pour rappeler au gouvernement que le docteur Ken Elliott est toujours détenu par ses ravisseurs. Plusieurs raisons motivent les populations de la province du Soum à s’organiser pour demander plus d’engagements pour sa libération.
Spécialiste en chirurgie, le docteur Ken Elliott prenait en charge gratuitement ses patients et traitait plusieurs pathologies qui nécessitaient d’importants moyens financiers. Dans sa clinique, il employait une dizaine de personnes, toutes originaires de la province du Soum.
Exiger plus d’engagements des autorités
Depuis son enlèvement, la clinique est restée fermée. Aucune activité n’y est menée. Les patients, pour la plupart des enfants et des personnes âgées, sont obligés de parcourir des centaines de kilomètres pour se rendre à Ouagadougou pour une prise en charge. « C’est avec beaucoup d’amertume que nous assistons à leur souffrance », lance l’un des organisateurs de la manifestation.
« Ce qui est déplorable, c’est que le gouvernement n’a pas tenu ses engagements », selon un responsable de la société civile sur place. Le gouvernement avait promis, poursuit notre interlocuteur, de faire fonctionner la clinique, mais jusque-là, rien n’est encore fait.
Au cours d’une conférence de presse cette semaine, le ministre de la Sécurité avait déclaré que le gouvernement multipliait les contacts et les recherches afin de retrouver l’octogénaire. Les populations de la province du Soum marcheront ce 15 janvier pour exiger plus d’engagements des autorités dans la recherche et la libération du docteur Elliott.
Il est aussi prévu des séances de prière dans les lieux de culte. La marche conduira les manifestants depuis la clinique du docteur jusqu’au haut commissariat de la province du Soum où un message sera transmis aux autorités.
Source : www.cameroonweb.com