Brouille avec les USA: ces erreurs qui ont coûté cher à la Marina

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La sortie de l’ambassade des États Unis d’Amérique sur le scrutin présidentielle au Togo n’est pas anodine. Elle constitue plus une gifle assénée aux chiffres avancés par la CENI qui donnent Faure Gnassingbe gagnant du scrutin.

La présidentielle du 22 février qui s’est déroulée dans un climat plutôt paisible était plutôt un calme qui précédait la tempête. L’opacité dénoncée par des candidats qui entoure ce scrutin ne cesse de susciter des réactions de partout.

Comme de coutume, selon les observateurs, les autorités togolaises sont prêtes à tous pour faire avaler la pilule des 72,36% du score en faveur de Faure Gnassingbe.

Mais cette fois ci, le vent semble tourner en défaveur. La contestation des candidats malheureux, qui dénoncent des résultats fabriqués et la grogne sur les réseaux sociaux ne cesse de faire réagir.

Si plusieurs pays se réservent et évitent de se prononcer sur la situation, pour les États-Unis d’Amérique, c’est le moment de le faire. Cette prouesse (72% des voix) du candidat Faure Gnassingbé, qui devait susciter des félicitations tous azimuts si transparence il y avait, met beaucoup de partenaires du Togo dans la réserve.

Loin de féliciter le candidat du parti UNIR pour cet “exploit“, les Etats-Unis se contentent d’encourager la CENI à traiter les réclamations sur les irrégularités.

En effet, dans une déclaration publiée le 26 février 2020 par l’Ambassade des Etats-Unis au Togo, la CENI est exhortée à prendre des mesures pour accroitre la transparence des élections notamment en publiant les résultats bureau de vote par bureau de vote afin d’accroître la confiance de tous en attendant les résultats finaux.

Cette annonce sonne comme un revers pour le parti au pouvoir qui s’est mis à dos les observateurs crédibles. En effet, l’Etat togolais d’après les observateurs a commis trois (3) erreurs qui lui couteront probablement très chères:

La première erreur est d’avoir exclu la société civile de l’observation de ce scrutin. La CENI avait tout mis en œuvre pour annuler et retirer l’accréditation de la Concertation Nationale de la Société Civile (CNSC), l’empêchant ainsi de prendre part au processus électoral.

Evoluant dans la même logique, le régime a commis une deuxième erreur en refusant l’accréditation à une autre organisation nationale crédible et proche du Vatican : le Conseil Episcopal Justice et Paix (CEJP). Une manœuvre qui a bien sûr été mal perçue par les religieux. Le pouvoir se mettait ainsi à dos deux observateurs nationaux influents, les empêchant de déployer des observateurs sur des motifs qui ne convainquent pas les partenaires.

Et la grosse bourde, soit la troisième erreur est d’avoir contraint les observateurs du National democratic institute (NDI) de rebrousser chemin ; Une decision humiliante pour les USA qui apportera son lot de conséquences au régime de 53 ans. Expulser les membres de cette institution soutenue par les États-Unis d’Amérique était sans doute l’erreur à ne pas commettre.

Pour les États-Unis, ne pas permettre à ces organisations neutres de participer pleinement à l’observation du scrutin était une occasion manquée pour le gouvernement togolais.

Dans sa farouche volonté de conserver le pouvoir, le régime de Faure Gnassingbé a commis des fautes graves…. Et ces erreurs lui seront sans doute préjudiciables.

En attendant de gérer cette crise qui enfle, la contestation s’accentue chez les candidats et la population. Cela attire sasn doute des regards circonspects sur le Togo. Pas du tout fameux.

Independent Express

Source : Togoweb.net