Brigitte Adjamagbo Johnson : « Notre cause est juste »

0
389

La Coordinatrice de la coalition des 14 partis de l’opposition, également Secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson parle des entretiens que l’opposition a eu à Paris avec Alpha Condé.

Qu’est-ce que vous avez ramené de Paris aux Togolais ?

C’est d’aller exprimer les préoccupations des Togolais concernant d’abord la situation qui prévaut, le mot d’ordre pour lequel ils sont dans la rue mais aussi leurs préoccupations relatives à un certain nombre de mesures qui doivent être prises nécessairement si on veut s’asseoir et discuter de ce que le peuple veut. Nous avons expliqué en long et en large ces mesures d’apaisement au président Alpha Condé, aux autorités françaises et tout le monde a compris. Le président Alpha Condé a envoyé au Togo son ministre d’Etat pour rendre compte au Président de la République et s’assurer que ces mesures sont prises. Nous attendons que les travaux préparatoires du dialogue s’ouvrent lorsque ce climat d’apaisement sera installé.

Si vous n’avez pas satisfaction par rapport aux mesures d’apaisement ?

Pour les mesures d’apaisement, le président Condé s’est engagé à expliquer qu’elles sont nécessaires. Même le chef d’Etat du Ghana, le président Nana Addo a compris qu’il faut que le peuple s’approprie la nécessité de s’asseoir pour discuter avant que nous aillions en discussion, il faut que le peuple soit d’accord et qu’il nous accompagne pour que nous puissions discuter sereinement. Donc ces mesures sont de nature à créer ce climat.

D’après ce que vous venez de conclure, cela veut dire que vous comptez toujours maintenir la pression ?

Nous maintiendrons la pression parce que l’une des leçons que nous avons tirée et qu’il n’a fait que conforté déjà la conviction que nous avions, c’est que tout dépend de nous. Si nous voulons que nos revendications aboutissent, c’est nous qui devons imprimer l’orientation que nous voulons à la lutte et atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. La communauté internationale ne fera que nous accompagner, elle nous accompagnera parce que notre cause est juste, parce que nous défendons des valeurs prônées par cette communauté elle-même. C’est d’abord nous qui devons faire notre devoir de maison et nous sommes sur la bonne voie, nous devons redoubler d’effort.

Votre point de vue sur la dispersion de manifestants à Tchamba

Aujourd’hui malheureusement, nous avons saisi les autorités gouvernementales et le ministre de l’administration territoriale nous a dit qu’il ne comprend pas pourquoi il devrait y avoir des problèmes à Tchamba si nous nous sommes mis d’accord même sur les itinéraires à suivre. C’est dommage parce que tout cela ne montre pas la bonne volonté du régime à aller vers l’apaisement. Don c’est un appel que je veux lancer pour que le pouvoir revienne à la raison. Nous voulons faire en sorte que nous puissions au lendemain du changement que nous souhaitons qu’ensemble, main dans la main nous puissions construire ce pays. C’est tout ce que nous voulons.

Un mot par rapport à la sortie du président de l’UFC ?

C’est une bonne sortie, nous espérons que le premier responsable de l’UFC et les militants seront bientôt à nos côtés dans la rue.

Source : www.icilome.com