Brigitte Adjamagbo Johnson : ‘Je pense que Faure Gnassingbé veut traîner les pas…’

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Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Présidente du CAP 2015, regroupement des partis membres de la coalition de l’opposition, donne son appréciation sur la mobilisation des Togolais dans les rues. Lecture!

Bonjour Madame, vous avez dit manifestation d’ultime avertissement. Expliquez-nous un peu ce que c’est

Vous savez très bien que cela fait quelques semaines que les Togolais sont dans la rue pour demander quelque chose de précis, essentiellement le retour à la Constitution de 92, ainsi que la révision du cadre électoral, le déverrouillage de nos constitutions et la libération de nos manifestants arrêtés et jugés dans des conditions que tout le monde sait, et qui montre une fois encore que nous ne sommes pas en démocratie. Et bien nous exigeons leur libération.

Depuis ce temps, on n’a pas l’impression que le régime nous voit, et encore moins, on n’a pas l’impression qu’ils nous attendent. On se dit peut-être qu’il veut traîner les pas pour que toute cette forte mobilisation s’éteigne. Nous avons compris, nous leur disons aujourd’hui, c’est un ultime avertissement que nous leur lançons.

Quand vous êtes père de famille et que dans la famille vous voyez que des membres de cette famille se révoltent, c’est votre devoir d’aller vers eux pour savoir ce qui se passe. Nous sommes en train d’envoyer un ultime avertissement aujourd’hui. Si nous n’avons aucune réponse, demain ce sera la marche de la colère.

Mais vous comprenez que nous sommes en train d’aller graduellement. Ce qui est sûr, nous trouverons l’occasion de nous exprimer encore la semaine prochaine, de continuer à nous exprimer jusqu’à ce que nous obtenions ce que nous voulons.

La délégation de la Francophonie est attendue à Lomé la semaine prochaine. Est-ce que vous êtes prêts à discuter avec qu’elle ?

Ecoutez, la Francophonie connait le problème du Togo. Elle nous suit depuis quelques semaines. Je suppose qu’ils se rendent compte que la situation est grave et ils veulent venir au Togo. Nous sommes là. Nous sommes prêts à échanger avec eux.

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