Les autorités djiboutiennes, ulcérées, ont réagi dans le contexte de tension qui prévaut entre les Etats-Unis et la Chine, à propos de leur pays. Une lettre rédigée par Mahmoud Ali Youssouf vient comme pour éclairer la lanterne de deux sénateurs US, qui s’insurgeaient face à ce qu’ils ont qualifié d’‘‘immense influence de la Chine’‘ à Djibouti. Explications.
Mahmoud Ali Youssouf, le ministre djiboutien des Affaires étrangères, a réagi le 16 mai dernier dans une lettre adressée à son homologue américain. Dans cette mise au point faite à Mike Pompeo (le secrétaire d’Etat), le ministre djiboutien parle d’‘‘affirmations sans fondement’‘. Pour monsieur Ali Youssouf, la Chine est ‘‘un partenaire crucial’‘ pour Djibouti, qui lui est ‘’ immensément reconnaissant’‘. Cette réalité, toujours selon le ministre djiboutien, ne gêne en rien le fait que son pays reste un ‘‘allié loyal et fiable’‘ des Etats-Unis.
A propos du contrôle présumé du terminal à conteneurs du port de Doraleh (DCT) par la Chine, Mahmoud Ali Youssouf est revenu sur le ‘‘démenti formel’‘ apporté par le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh (voir photo). En d’autres termes, il n’existe aucune mainmise chinoise sur le DCT, ni sur l‘économie djiboutienne.
Les sénateurs donneurs d’alerte
A titre de rappel, une lettre avait été adressée le 2 mai dernier à John Robert Bolton, le conseiller US à la sécurité nationale. Les auteurs de cette lettre étant les sénateurs James Inhofe (républicain) et Martin Heinrich (démocrate).
Dans leur message aux allures d’alerte, les deux hommes se dressaient contre ce qu’ils qualifiaient d’‘‘immense influence de la Chine’‘ à Djibouti. Toujours selon les deux sénateurs, l’empire du milieu a nettement l’intention de contrôler le détroit de Bab el-Mandeb.
Les donneurs d’alerte ne se sont pas arrêtés pas là, ajoutant que le Chine compte aussi encercler la base américaine du Camp Lemonnier et mettre le grappin sur le terminal à conteneurs du port de Doraleh. Selon eux, la clé de toutes ces manœuvres serait pour Djibouti l’effacement par la Chine d’une patrie de ses dettes.
Nous y reviendrons dès que possible.
Source : www.cameroonweb.com