Bras de fer entre Mgr Kpodzro et Barrigah: un montage grotesque !

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Depuis quelques mois, une affaire politique secoue la haute hiérarchie de l’Eglise catholique. Elle oppose l’Archevêque Métropolitain de Lomé Mgr Nicodème Anani Barrigah-Bénissan à Mgr Philipe Fanoko Kpodzro, l’Archevêque émérite de Lomé à propos de la dernière élection présidentielle tenue le 22 février 2020.

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Devant cette situation qui tente de salir l’image de l’Eglise catholique aux yeux de l’opinion, la Conférence des Evêques du Togo (CET) est montée au créneau pour calmer le jeu.

Au lendemain du dernier scrutin présidentiel tenu au Togo le 22 février 2020, des allégations venant des membres de la DMK faisaient croire que l’Archevêque métropolitain de Lomé, Mgr Barrigah Anani Bénissan avait tenté d’aider la Dynamique Mgr Kpodzro et le pouvoir en place à vider le contentieux électoral né du scrutin.

« Mgr Barrigah à un moment donné, inspiré par une démarche de bonne volonté, a pris sur lui d’essayer d’aider le pouvoir et la DMK à trouver une solution à la crise postélectorale que nous traversons » avait indiqué Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson au cours d’une sortie médiatique en janvier dernier.

A l’analyse des versions des deux parties, ce qui reste avéré dans cette affaire, est que Mgr Barrigah s’est vraiment mêlé au contentieux électoral qui oppose la Dynamique au pouvoir en place. Mais comment et à quelle fin ? C’est à ce niveau que les avis demeurent opposés.

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En effet, les responsables de la DMK particulièrement Mgr Kpodzro et son poulain Agbéyomé Kodjo ont plusieurs fois accusé ouvertement (sur les réseaux sociaux et dans les médias) l’archevêque métropolitain de Lomé Mgr Barrigah d’avoir tenté de négocier l’abandon de la contestation des résultats issus du dernier scrutin présidentiel pour un partage du pouvoir entre la DMK et le pouvoir de Faure Gnassingbé.

 « La troisième initiative est celle conduite par Mgr Nicodème Barrigah à la suite du message que deux de vos émissaires le ministre Gilbert Bawara et Marc Vizy, ambassadeur de France au Togo lui ont apporté le 20 avril 2020, selon lequel vous reconnaissez la victoire de la DMK tout en cherchant un accord de répartition des rôles, vous à la Présidence de la République et moi à la Primature avec des pouvoirs étendus » avait déclaré Agbéyomé Kodjo dans une lettre adressée récemment au Chef de l’Etat Faure Gnassingbé.

Un rôle que le candidat Agbéyomé Kodjo et les siens considèrent comme une tentative de l’ex président de la CVJR de venir en aide au pouvoir de Lomé qui serait battu dans les urnes et donc en difficulté au lendemain du scrutin.

Des accusations que la Conférence des Evêques du Togo (CET) a balayé du revers de la main, prenant ainsi le parti de Mgr Barrigah.Au cours de leur sortie en fin de semaine dernière, les Evêques disent avoir écouté attentivement l’ancien Evêque d’Atakpamé qui leur a expliqué comment il a été approché par un membre de la DMK en vue de solliciter son intervention pour éviter l’arrestation de M. Agbéyomé Kodjo et rapprocher les deux parties en conflit.

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« Quant à la prétendue mission que le pouvoir en place lui aurait confiée à travers le ministre Bawara et l’ex ambassadeur de France au Togo, Marc Vizy, l’archevêque a été catégorique : il n’en est absolument rien. En effet, c’est à la suite de la dite démarche d’un membre de la DMK qu’il a contacté Mgr Kpodzro par l’intermédiaire du Père Etienne Amouzou, de regrettée mémoire pour savoir si la Dynamique approuvait l’initiative personnelle de ce membre » a précisé le communiqué de la CET à l’issue de la 126è session ordinaire tenue à Lomé, invitant d’ailleurs tous les protagonistes à « un sursaut et à l’amour de la Patrie, pour rechercher l’intérêt supérieur de la Nation ».

La CET pour finir, invite toutes les parties en conflit à la retenue, exhortant les Togolais à la prudence face aux informations distillées sur les réseaux sociaux voire dans les médias à propos de ce sujet et à plutôt œuvrer pour la concorde sociale, la paix et l’enracinement de la démocratie.

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 Comme on peut le constater, l’archevêque métropolitain de Lomé dément avoir joué un rôle « trouble » au lendemain de la présidentielle en faveur du pouvoir en place.

Ce qui corrobore ainsi (d’une manière ou d’une autre) la thèse des accusations fallacieuses et d’un montage grotesque de la part des membres de la Dynamique qui tentent contre vents et marrées de faire croire à l’opinion que leur candidat serait le vrai vainqueur de la dernière présidentielle.

Libéral No 513

Source : Togoweb.net