Boukpessi: 'Pas de marche… mais l’opposition peut faire des meetings' Featured

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Le ministre togolais de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales est ferme : La mesure d’interdiction des marches en semaine doit être respectée par l’opposition togolaise à partir de mercredi prochain. Alors que la coalition des 14 partis de l’opposition appelle à de nouvelles marches suivies de meetings les mercredi et jeudi prochains, le ministre pense que l’opposition ne peut faire que des meetings. Payadowa Boukpessi a réaffirmé cette position lundi. Il a également ajouté que même dans le cas des meetings, l’opposition ne se regroupera ni devant l’Assemblée nationale ni devant le siège de la CEDEAO à Lomé.

Invité sur la radio Victoire FM ce lundi, le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Payadowa Boukpessi a réaffirmé que conformément à l’interdiction des marches en semaine décidée à la suite des manifestations le 5 octobre dernier, il s’agira pour l’opposition de faire des meetings les 18 et 19 octobre prochains.

« Pour nous, les meetings sont des manifestations. Quand l’opposition dit qu’elle va manifester les 18 et 19 octobre, nous pensons que ce seront des meetings et les forces de l’ordre seront au lieu du meeting pour les encadrer », a-t-il dit précisant que « Si ce n’est pas le cas, ce sera des marches le samedi ou le dimanche ».

Le ministre Boukpessi affirme aussi qu’aucune marche de l’opposition ne chutera devant les sièges susmentionnés.

« On s’est rencontré jeudi dernier. Nous avons discuté et ce sera à la plage, face à l’hôtel Sancta Maria », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, le ministre a dénoncé les dérapages constatés dans les manifestations organisées depuis le 19 août dernier, notamment au cours de cette du 5 octobre que l’opposition avait dénommé « marche de la colère ».

« Il y a eu sur les voies, des barricades avec de vieux véhicules et des branchages avec mise à feu de pneus et cela avait empêché les citoyens ordinaires qui voulaient emprunter ces voies, de passer. Il y a eu des caillassages de vitres de véhicules, arrachages de pavés et de jets de pierres sur des forces de l’ordre et sur des passants qui n’avaient rien à voir avec les marches », a relaté Payadowa Boukpessi qui parle de troubles graves à l’ordre public.

M. Boukpessi n’accepte pas non plus qu’on parle d’interdiction de manifestations au Togo. Pour lui, il faut parler de manifestations différées aux yeux de l’article 16 de la loi sur les manifestations pacifiques publiques.

Revenant sur la question des réformes constitutionnelles proprement dite, le ministre accuse l’opposition de faire du marchandage avec l’exigence du retour à la constitution de 1992. Pour Boukpessi, les togolais ont réclamé la limitation de mandats, cinq ans renouvelable une seule fois, et des élections à deux tours et qu’il faut s’en tenir à cela.

Le ministre Boukpessi rappelle que la loi n’est pas rétroactive et que l’opposition doit saisir la balle au bond pour que la réforme proposée consolide l’Etat de droit au Togo.

TogoBreakingNews.info