Bénin: Patrice Talon éclaboussé par une affaire d’assassinat des opposants

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Depuis quelques jours circulent sur les réseaux sociaux, des audios d’un policier vivant dans la clandestinité. Il a fait des déclarations qui font froid dans le dos. Sur Africa Radio ce lundi 6 juillet 2020, Fidèle Kikan, directeur Amnesty International au Bénin, a non seulement confirmé les allégations mais enfoncé le clou.


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Les informations qui font le chou gras de la toile depuis quelques jours sont d’une gravité extrême et peuvent justifier la fuite de plusieurs hommes en uniforme. Si dès le début personne n’a pris au sérieux les déclarations à la limite gravissime de l’officier de police en cavale, les propos de Fidèle Marcos Kikan, directeur de l’Ong Amnesty International au Bénin, font grand bruit depuis ce lundi.

Alors qu’il était reçu sur Africa Radio dans le Grand débat, Fidèle Kikan n’a pas que confirmé les tentatives d’assassinat de l’opposant Léonce Houngbedji. «Je suis au courant de ce dossier, exactement comme je viens de l’entendre… Les enquêtes sont en cours. Les autorités béninoises ont été interpellées. Nous n’avons pas encore eu de suite. L’examen du dossier suit son cours», a-t-il soutenu.

Si une voix comme de Fidèle Kikan en arrive à donner de la voix, c’est que des éléments irréfutables sont disponibles et que le forfait était ourdi contre cet opposant au régime de la rupture.

Dans son intervention, le directeur d’Amnesty International Bénin a révélé que beaucoup d’autres dossiers du genre sont légion. «Il y a d’autres dossiers de ce genre que nous traitons. Les cas se ressemblent. Nous sommes débordés sur ces cas. Il y a énormément des cas similaires. La liste commence par s’allonger…».

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Pendant ce temps, c’est un calme du cimetière qu’on préfère du côté du pouvoir. Personne ne veut apporter d’eau au moulin des dénonciateurs ou leur clouer le bec.

L’élimination des opposants, une trouvaille des pouvoirs politiques

Dans les milieux très bien renseignés, il se susurre que ces genres de pratique ne sont pas inhérents au régime de la rupture. Il se murmure que chaque régime a ses victimes et que Patrice Talon, à son corps défendant, devrait en avoir également. Certaines personnes estiment que les chefs d’Etat ne sont souvent pas informés des cas d’assassinat. Chaque système ou régime ses hommes de main qui font la pluie et le beau temps.

Malheureusement, le principal accusé dans l’affaire n’est plus à même de donner son avis soit pour laver son honneur ou dévoiler les éventuels commanditaires de la violation de la vie humaine. Nazaire Hounnonkpè, depuis son retour d’une mission à polémique en France, passe incognito.

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Certaines sources, sans pouvoir en apporter la preuve, estiment que l’ancien patron des flics serait en résidence surveillée pour des faits liées aux dernières législatives. Il faut que la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) s’auto-saisisse, étant entendu que Fidèle Kikan est une bonne piste, pour faire toute la lumière sur ces affaires qui ternissent l’image du gouvernement de la rupture.

source: Rfi.fr

Source : Togoweb.net