Plusieurs grands carrefours de la ville de Cotonou ont été couverts de posters de Patrice Talon. L’initiative porte la marque d’un groupe de jeunes entrepreneurs qui célèbrent ainsi les 1000 « glorieux » jours de Patrice Talon à la tête de l’Etat. Cela a surpris plus les Béninois à qui le nouveau chef d’État avait promis un régime de rupture avec les anciennes méthodes. Sur les réseaux l’indignation est totale.
Patrice Talon qui avait critiqué les chants de louanges et les manifestations à la gloire du chef de l’État, a réagi pour condamner ces pratiques de propagande et de culte de la personnalité décriées sous l’ancien régime. Un communiqué de la Présidence signé du ministre Pascal Irénée Koupaki a été rendu public.
Le texte parle d’une initiative assimilable au culte de la personnalité, contraire à la démarche du président de la république qui s’emploie à exercer ses fonctions avec humilité depuis son investiture le 06 avril 2016.
On se souvient qu’au Niger, un groupe de jeunes propagandistes ayant brandi les banderoles de soutien pour le troisième mandat du président Issoufou, avaient été mis aux arrêts et traduits en justice.
À part les deux îlots de dictature que sont le Togo de Faure Gnassingbe et la Guinée d’Alpha Condé, les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest essaient de respecter les règles de la démocratie.
Pendant ce temps, en Afrique centrale, dans tous les bureaux administratifs, les carrefours, les bars, les poubelles, les cabanes, sont envahis par les posters géants du chef de l’État jusqu’aux pagnes, livres et cahiers scolaires. Même dans les stades de football, les petits enfants sont recrutés dans les écoles pour aller brandir les effigies et chanter des louanges au chef de l’État, père de la nation. Les régimes propagandistes inspirés du mobutisme qualifient cela de patriotisme.
Source : www.cameroonweb.com