Malgré le rang social et le statut dans la république, elles ne sont pas toutes à l’abri des violences conjugales. Au Bénin, certaines femmes, membres du Gouvernement sont victimes de violences [verbales] dans leur ménage. C’est une confidence de Me Marie-Elise Gbedo. Ancienne ministre et plusieurs fois candidate à l’élection présidentielle au Bénin, l’activiste des droits de la femme l’a révélée jeudi 05 août 2018, lors d’un atelier national sur l’engagement politique des femmes béninoises.
Cet atelier a été organisé par l’Association béninoise de droit constitutionnel (Abdc) en hommage à Rosine Soglo, ancienne première dame et grande femme politique du Bénin. «Au Bénin, la représentation sociale de la femme veut que celle-ci soit discrète, conciliatrice», a postulé Me Gbedo dans son hommage Rosine Soglo, député et présidente-fondatrice du parti la Renaissance du Bénin (RB). La présidente de l’Association des femmes juristes du Bénin (Afjb) souligne qu’ «au-delà de tout ce qu’on peut reprocher à Rosine Vieyra Soglo, nous devons toujours avoir à l’esprit que nous vivons dans une société où la femme qui fait montre d’action, d’énergie, une femme décisive ne plaît pas.»
Revelant le vécu familial des femmes politiques béninoises, L’ancienne ministre de la justice de Boni Yayi , connue pour son franc-parler quand il s’agit de la situation des femmes, lâche: « Vous ne pouvez pas imaginer ce que certaines femmes, mêmes ministres, vivent à la maison avec leurs maris. Lorsqu’elles rentrent tard à 22 h [Par exemple], on leur dit ‘va coucher avec ton président’ [de la république]». L’avocate au barreau du Bénin et femme politique fait savoir que «la représentation sociale» de la femme constitue une entrave à son engagement politique au Bénin.
Source : www.cameroonweb.com